le COC-Tchad fait une descente inopinée sur les corridors de transit au Cameroun

Une descente inattendue sur les corridors camerounais : Le COC-Tchad en première ligne

Introduction : L’importance des corridors de transit

Imaginez un réseau de routes poussiéreuses, sillonnant des paysages variés et connectant des millions de vies à travers des frontières. Chaque jour, des camions chargés de marchandises empruntent ces chemins, jouant un rôle crucial dans l’économie des nations voisines. En effet, plus de 80 % des marchandises qui voyagent sur les routes camerounaises sont destinées au Tchad. Le 30 août 2024, dans ce contexte, la direction générale du Conseil des Chargeurs du Tchad (COC-Tchad) a organisé une conférence de presse marquant une descente significative sur ces corridors fragiles. Cette initiative vise à scrutiniser les pratiques en vigueur et à sensibiliser agents et autorités locales. Que peut-on tirer de cette évaluation et quel impact cela aura-t-il sur le commerce régional ?

Un audit inattendu : Objectifs et enjeux

La descente sur les corridors camerounais, orchestrée par Port-Synthèse, a été tout sauf ordinaire. L’objectif de cet audit était de parcourir les routes de transit, d’examiner la situation sur le terrain et d’identifier les erreurs afin d’améliorer les procédures en place. Hissein Tagabo Mahamat, le chef du service d’assistance aux chargeurs, a exprimé l’importance de cette évaluation pour le commerce tchadien lors de cette conférence de presse.

Un appel à l’action pour les acteurs du secteur

Mises en lumière par cette descente, les lacunes identifiées généreront très probablement des ajustements nécessaires. Hissein Tagabo Mahamat a déclaré que cette descente marquait la troisième initiative de l’année 2024, soulignant ainsi l’engagement continu du COC-Tchad dans l’amélioration des corridors de transit entre le Cameroun et le Tchad.

Le contexte de cette initiative : Pourquoi maintenant ?

L’initiative du COC-Tchad a été mise en place en 2019 et a pour objectif principal d’améliorer l’efficacité et la sécurité des corridors de transit au profit des acteurs économiques. Cette collaboration réunit plusieurs institutions clés, dont le ministère des Transports, le ministère des Finances et d’autres partenaires locaux tels que le Port Autonome de Douala et le Port Autonome de Kribi.

Les enjeux politiques et économiques

Cette descente est d’autant plus cruciale compte tenu des enjeux politiques et économiques dans la région. Les corridors de transit ne sont pas seulement un passage pour les marchandises ; ils sont également un vecteur de développement économique et de coopération régionale. Pour le Tchad, l’accès à des routes efficaces et sécurisées joue un rôle déterminant dans la réduction des coûts logistiques et dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Les parcours inspectés : Une traversée de 2.252 kilomètres

Le périple de vérification a couvert un trajet impressionnant de 2.252 kilomètres, reliant les villes clés qui font battre le cœur de cette dynamique commerciale. Voici un aperçu des principales étapes de ce parcours :

  1. Mora à Maroua
  2. Maroua à Garoua
  3. Garoua à N’Gaoundéré
  4. N’Gaoundéré à Touboro/Bogdibo
  5. N’Gaoundéré à Garoua-Boulai
  6. Garoua-Boulai à Bertoua
  7. Bertoua à Yaoundé
  8. Yaoundé à Edéa
  9. Edéa à Kribi
  10. Kribi à Douala

Impact sur le commerce et la circulation des biens

Chaque tronçon parcouru est un aperçu des défis et des solutions possibles. Les équipes présentes ont eu l’occasion de recueillir des données de première main sur le terrain, observant les conditions de circulation, la sécurité des marchandises et l’harmonie entre les divers acteurs économiques implantés le long des corridors. Ces informations seront vitales pour le COC-Tchad afin de mettre en œuvre des réformes nécessaires.

Une évaluation critique des pratiques observées

Comme dans tout processus d’évaluation, il est essentiel de porter un regard critique sur les pratiques existantes. Quel est l’état des infrastructures routières ? Les tensions entre acteurs sont-elles résolues de manière adéquate ? Quels sont les goulets d’étranglement qui freinent le flux des marchandises ?

Propositions d’amélioration

Suite aux observations obtenues, plusieurs recommandations pourraient émerger :

  • Renforcement des infrastructures : Prioriser des investissements dans la modernisation des routes, particulièrement celles empruntées par les transports de marchandises.
  • Capacitation des agents : Sensibiliser et former les agents en charge de la circulation des biens pour éviter les erreurs fréquentes.
  • Renforcement des synergies : Établir des partenariats entre acteurs du secteur public et du secteur privé pour favoriser un dialogue régulier et constructif.

Ces recommandations pourraient contribuer à une révision des stratégies en matière de transit et garantir que le Tchad puisse continuer à tirer profit de ses échanges commerciaux avec ses voisins.

Conclusion : Une opportunité à saisir

La descente inattendue sur les corridors camerounais a mis en lumière des enjeux cruciaux pour le COC-Tchad et l’ensemble des acteurs économiques dans la région. En tirant parti des informations recueillies lors de cette évaluation, le COC-Tchad a l’opportunité non seulement d’améliorer les pratiques en vigueur, mais aussi de renforcer les relations commerciales entre les pays.

À travers des initiatives comme celles-ci, le Tchad montre clairement qu’il est prêt à relever les défis du commerce régional en modernisant ses opérations logistiques. Pour conclure, il ne faut pas oublier que chaque avancée dans l’amélioration des corridors de transit bénéficie non seulement aux entreprises, mais aussi aux populations locales qui dépendent de ces routes pour accéder aux biens et aux services essentiels. C’est donc un appel à l’action pour tous les acteurs du secteur : ensemble, œuvrons pour des corridors plus sûrs et plus efficaces qui contribuiront à un avenir prospère pour le Tchad et ses voisins.