le collectif des nouveaux intégrés de l’éducation demande le paiement des salaires

Ce 20 avril 2023, le collectif des nouveaux intégrés à la fonction publique du Ministère de l’Éducation nationale a organisé une rencontre avec ses membres pour poser un certain nombre d’interrogations urgentes relatives à leur traitement. La rencontre a eu lieu au siège du SET, dans le 7ème arrondissement de N’Djamena.

Le porte-parole du collectif, M. Neuzilka Emmanuel, s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles ces nouveaux intégrés subissent un traitement inhumain et antisocial, alors qu’ils ne font que travailler pour leur pays. Pour lui, il est urgent que les dirigeants assurent la bonne marche des études au sein des établissements scolaires et prennent soin de leurs employés.

« Faire travailler ses employés pendant toute une année scolaire sans les payer est le pire des actes incitatifs commandités. Vous devriez en avoir honte. Ne nous mettez pas en insécurité, ne nous poussez pas à la haine et à la révolte contre notre propre pays », a déploré le porte-parole du collectif, M. Neuzilka Emmanuel. Il a souligné que le salaire est sacré, car leur vie en dépend. Il a également appelé le gouvernement à avoir pitié d’eux, surtout pendant le Ramadan, lorsque certains d’entre eux n’ont rien à manger.

M. Neuzilka Emmanuel a indiqué que toutes les interrogations du collectif sont restées sans réponse de la part du gouvernement, qui a choisi de rester silencieux. « Nous croyons qu’en agissant ainsi, le gouvernement montre que la santé, l’éducation et la vie des populations ne font pas partie de ses priorités », a-t-il déclaré. Le collectif est fatigué de tout : de voir ses membres expulsés de leur logement, leurs enfants renvoyés de l’école, leurs créanciers leur faire des reproches, leur situation financière se détériorer jusqu’à les transformer en mendiants.

M. Neuzilka Emmanuel s’est demandé comment on peut qualifier un État qui ne réagit pas aux cris de sa population et qui ne prend pas soin de ses employés. Il a appelé le gouvernement à réagir aux revendications des syndicats qui défendent le système éducatif, sa réussite et sa bonne marche. Le gouvernement a préféré laisser les nouveaux intégrés mourir de faim au profit d’un recensement inutile qui se fait chaque année, mais dont les résultats ne sont jamais appliqués. « Vous connaissez très bien les fonctionnaires fictifs, il suffit juste de revoir le dernier recensement. S’il vous plaît, arrêtez de nous traîner, nous sommes en train de mourir de faim, payez nos salaires ! », a-t-il lancé.