le Collectif des techniciens de laboratoire et de pharmacie revendique l’intégration de ses membres

L’Appel Urgent des Techniciens Supérieurs de Laboratoire et de Pharmacie : Vers une Intégration Nécessaire dans la Fonction Publique

Une Crise de Confiance

Dans un pays où chaque journée pourrait être marquée par une avancée dans le domaine de la santé mais se heurte constamment à des défis structurels, la voix des techniciens supérieurs de laboratoire et de pharmacie est un écho qui demande à être entendu. Le 20 septembre 2024, lors d’un point de presse au cœur de l’école Belle Vue, cette communauté de professionnels s’est levée pour revendiquer son intégration dans la fonction publique. À la fois un cri de désespoir et un appel à l’action, cette initiative vise à garantir que les experts de la santé ne soient pas laissés pour compte dans la lutte pour le bien-être de la population tchadienne.

« La santé est un droit, pas un privilège », affirment avec conviction les membres du collectif. Cette phrase, résonnant comme une vérité universelle, capture l’essence même de leur combat : la nécessité d’intégrer pleinement les professionnels qualifiés à des postes essentiels. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? Pourquoi cette intégration est-elle si cruciale pour l’avenir de la santé publique au Tchad ?

Une Appel à l’Action

Le Collectif a clairement exprimé son désir que le président de la République y prenne part personnellement. Cela souligne l’importance d’une réponse gouvernementale proactive et durable face à une crise qui dure depuis trop longtemps. Les promesses faites par le chef du gouvernement à la jeunesse, en particulier à ceux qui sont diplômés et en quête d’un emploi, se sont souvent soldées par des lettres de refus ou des silences assourdissants. Ce manque de suivi ne fait qu’intensifier le malaise déjà palpable parmi les jeunes tchadiens qualifiés.

Renouer la Confiance avec la Jeunesse

La déclaration de ce collectif évoque également un besoin urgent de rétablir la confiance entre les jeunes diplômés et le gouvernement. Le processus de recrutement, essentiel pour assurer les bonnes compétences au sein des institutions publiques, doit être régulé avec sérieux. Les techniciens supérieurs de laboratoire et de pharmacie interpellent ainsi le ministre de la Fonction publique pour qu’il veille à ce que le recrutement soit fondé sur des critères d’ancienneté et sur la validité des diplômes obtenus dans des écoles et instituts professionnels reconnus.

Des Compétences Élargies à la Crise Sanitaire

Le fait que les besoins en personnel formé se fassent de plus en plus sentir au sein des hôpitaux et des districts de santé n’est pas une simple occurrence. C’est la réalité d’un système qui souffre d’un manque de reconnaissance pour les compétences des jeunes diplômés. Beaucoup d’entre eux se retrouvent au chômage pendant des années, alors même que leurs compétences pourraient faire une différence significative dans la réponse aux crises sanitaires, qu’elles soient prévisibles ou impromptues.

La Détermination d’un Collectif

Les techniciens supérieurs, désormais unis sous cette bannière collective, ont rappelé que leur lutte pour une intégration qui respecte leurs droits n’est ni violente ni intrusive, mais résolue et déterminée. Ils sont prêts à défendre pacifiquement leur cause, en insistant sur le fait que l’intégration à la fonction publique est un droit légitime, ouvert à tous les Tchadiens, sans aucunes formes de discrimination.

Exemples de Réussites et Données Importantes

Il est pertinent de se souvenir que plusieurs nations, en particulier dans la région, ont été capables de renforcer leur système de santé en intégrant rapidement des professionnels qualifiés dans les services publics. Par exemple, le Ghana a vu une amélioration notable de ses indices de santé publique après avoir intégré des milliers de jeunes diplômés fraîchement formés dans le secteur de la santé. Selon les données de la Banque mondiale, les pays qui allouent des ressources adéquates à l’intégration de leurs jeunes professionnels voient non seulement une amélioration de la qualité des services fournis, mais également un impact direct sur leur développement socio-économique.

Des Solutions Positives à Envisager

Que pourrait faire le gouvernement tchadien pour transformer cette situation ? Voici quelques suggestions :

  1. Création de programmes d’insertion rapide : Établir des chemins clairs d’intégration pour les jeunes diplômés, garantissant ainsi qu’ils puissent rapidement passer de la théorie à la pratique.

  2. Collaboration avec les établissements d’enseignement : Mettre en place des partenariats entre le gouvernement et les universités/écoles professionnelles pour mieux cerner les besoins du marché et former les étudiants en conséquence.

  3. Sensibilisation et représentation : Établir des plateformes où les jeunes peuvent être représentés et facilement accessible pour exprimer leurs besoins et attentes en matière d’emploi.

Les Fondements d’une Réflexion Critique

Il est essentiel de reconnaître que ce débat ne se limite pas uniquement au recrutement de professionnels. En effet, il soulève des questions fondamentales sur le système éducatif, la gouvernance et les promesses de développement. Une analyse critique révèle que les promesses non tenues du gouvernement ne font qu’amplifier le sentiment de frustration et d’apathie parmi les jeunes.

Perspectives Alternatives

Les alternatives à ce problème devraient inclure des discussions autour d’une véritable réforme du système de recrutement et de la gouvernance au sein de la fonction publique. Parallèlement, il serait bénéfique de renforcer les capacités des agences de santé, en s’assurant que chaque expert ait la possibilité d’apporter sa contribution sur le terrain.

Conclusion : Un Appel à l’unité et à la détermination

En conclusion, l’appel des techniciens supérieurs de laboratoire et de pharmacie à une intégration dans la fonction publique n’est pas qu’une simple revendication, c’est un cri pour la justice et l’équité. Leurs compétences sont cruciales pour le système de santé et, par conséquent, pour le bien-être de l’ensemble de la population tchadienne.

Ces jeunes diplômés veulent voir non seulement leurs rêves professionnels réalisés, mais également contribuer activement à la santé publique. L’heure est à l’action, à l’écoute et à la réactivité. Il appartient au gouvernement et aux responsables politiques de prendre au sérieux cette demande et d’agir en conséquence.

Cela ne devrait pas être un simple souhait mais un objectif commun, où chaque acteur joue son rôle pour bâtir un avenir meilleur, ensemble. En revalidant leurs promesses et en intégrant ces professionnels dans la fonction publique, le Tchad peut non seulement avancer vers un avenir plus radieux mais aussi inspirer confiance et espoir chez les nouvelles générations. Que cette revendication soit le point de départ d’un véritable changement pour tous les Tchadiens.