
Le Comité Olympique remet des financements aux fédérations de tennis, triathlon et volley-ball
L’avenir du sport tchadien : Un appel urgent à l’investissement et à l’engagement
Introduction
Lorsque l’on parle de sport, l’image qui nous vient souvent à l’esprit est celle de compétitions spectaculaires, d’athlètes victorieux brandissant des médailles, et des foules en liesse. Cependant, derrière cette façade scintillante se cache une réalité moins reluisante, particulièrement pour les pays en développement comme le Tchad. Peu de gens savent qu’en 2021, le Comité Olympique Tchadien a découvert un fait alarmant : de nombreuses fédérations sportives luttent pour exister face à un manque criant de ressources. Récemment, lors d’une allocution marquante, le Général Idriss Dokony Adiker, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) pour la Zone 4, a pourtant annoncé un tournant avec le lancement d’une initiative clé pour remettre ces fédérations sur les rails. Il a déclaré que cette nouvelle enveloppe financière constituait la première étape d’un processus d’accompagnement crucial.
Une réalité préoccupante : l’état des lieux
Le Général Idriss Dokony Adiker a souligné l’importance de son constat fait en 2021. "Lorsque nous avons pris la tête du Comité Olympique, nous avons d’abord effectué un état des lieux", explique-t-il. Cette analyse a mis en lumière les disparités qui existent au sein des fédérations : certaines, animées par des responsables passionnés, manquent de moyens financiers et matériels pour développer leurs disciplines respectives. Ainsi, après avoir classé ces fédérations par ordre de priorité, il a été possible d’identifier les plus nécessiteuses et d’évaluer leurs besoins en équipements et en financement pour organiser des activités à l’échelle nationale.
Cette remise en question des fondements du sport au Tchad ne pourrait pas être plus pertinente. Les infrastructures souvent absentes ou en mauvais état sont un obstacle majeur à la pratique des sports. Comme le Général Adiker l’a souligné, "la responsabilité du développement sportif incombe également à l’État". Il est impératif que le gouvernement prenne les devants pour offrir les infrastructures nécessaires au développement des disciplines sportives.
Tennis : Un besoin urgent d’infrastructures adaptées
Le tennis, un sport à la fois populaire et en développement au Tchad, illustre parfaitement les défis auxquels sont confrontées les fédérations. Le président de la Fédération tchadienne de tennis a exprimé des préoccupations quant à l’accès aux terrains adaptés, qui est essentiel pour permettre aux athlètes de s’entraîner dans des conditions optimales. "Le tennis ne peut pas se pratiquer n’importe où", insiste le Général Adiker. En dépit de l’engagement des responsables de la fédération et de la présence de talents prometteurs, un manque évident de moyens empêche le développement de ce sport.
Des actions concrètes s’imposent. Il est nécessaire de travailler main dans la main avec les autorités compétentes pour identifier les priorités, comme l’aménagement de terrains appropriés et l’organisation d’activités promotionnelles pour attirer les jeunes vers le tennis. En investissant dans les infrastructures, non seulement on favorisera la pratique, mais on encouragera également l’émergence d’athlètes de haut niveau, capables de représenter le Tchad sur la scène internationale.
Triathlon : La lutte pour la compétitivité
À l’image du tennis, la Fédération tchadienne de triathlon fait face à un enjeu de taille : l’absence d’athlètes compétitifs sur la scène internationale. Malgré la mise en place de la fédération, le Général Adiker a déploré que "depuis sa création, nous n’avons jamais vu un athlète tchadien participer à une compétition internationale". Cela soulève des interrogations sur la capacité de la fédération à se structurer et à former des athlètes prêts à rivaliser au niveau international.
Les discussions avec les dirigeants de la fédération ont permis d’identifier les priorités en vue de former de futurs athlètes compétitifs. Un financement ciblé et adapté, comme celui qui vient d’être annoncé, pourrait donner un nouvel élan aux initiatives de la fédération et faciliter la mise en place de programmes de formation et de compétitions de sélection. En investissant dans la détection et la formation des talents, il est possible d’espérer un avenir plus prometteur pour le triathlon au Tchad.
Volley-ball : Assurer la relève pour un avenir durable
Le volley-ball, sport prisé mais confronté à des défis similaires, nécessite également une attention particulière. Le président du COST (Comité Olympique du Tchad) a exprimé ses préoccupations quant à la relève des athlètes. "L’année dernière, nous avons financé le volley-ball et constaté un problème de relève", souligne-t-il. Bien que des écoles de volley-ball aient été mises en place et que de jeunes joueurs aient été formés, la pérennité de ce succès est compromise si aucune stratégie de renouvellement n’est adoptée.
L’intégration de la Fédération tchadienne de volley-ball dans le programme de développement de la solidarité olympique est une première étape. Offrir un plan de formation solide assurera non seulement une continuité dans la pratique du volley-ball, mais permettra également de créer des bases solides pour le développement futur du sport au Tchad. Un investissement stratégique et à long terme dans la formation des jeunes talents est crucial pour éviter une crise de succession dans ce sport.
Un accompagnement sur le long terme : la vision 2025-2028
Le Général Idriss Dokony Adiker a également précisé que ces financements sont inscrits dans le cadre du quadriennal 2025-2028. L’objectif principal est de renforcer les capacités des fédérations et de leur fournir les outils nécessaires pour prospérer. "Notre objectif est de leur remettre officiellement ces chèques et d’assurer un suivi rigoureux", déclare-t-il, soulignant l’importance d’un accompagnement consciencieux pour garantir l’efficacité de cette aide.
Cependant, il est également essentiel de souligner le besoin urgent d’une convention entre les fédérations et le ministère en charge du sport pour formaliser ce soutien et en garantir la continuité. Le Général Adiker a confié que bien que des retards aient été pris, il est impératif d’accélérer le processus pour permettre à ces initiatives de se concrétiser dans les meilleurs délais. Les fonds récemment mobilisés correspondent à un reliquat pour la période 2021-2025, et le besoin de s’engager dès maintenant dans la préparation du financement pour la période à venir est crucial.
Un appel à l’État : Vers un soutien accru au sport
En conclusion, le Général Adiker a lancé un vibrant appel à l’État pour intensifier ses efforts de soutien au sport national. "Tant que le sport ne se développera pas au niveau local, nous ne pourrons pas parler de sport de haut niveau", insiste-t-il. Les résultats sont indéniables : de nombreuses fédérations rencontrent d’énormes difficultés, non pas par manque de détermination, mais à cause d’infrastructures déficientes.
Ainsi, une action concertée s’impose : une collaboration entre les autorités publiques, les fédérations et le secteur privé pourrait offrir le soutien nécessaire pour faire émerger de nouveaux talents et donner une réelle chance aux athlètes tchadiens de briller sur la scène internationale. Chaque jeune désireux de pratiquer son sport mérite que son potentiel soit soutenu dans un cadre approprié.
C’est en investissant dans le sport à tous les niveaux, en fournissant les moyens nécessaires et en mettant en place des infrastructures adaptées, que le Tchad pourra regarder vers l’avenir avec espoir et détermination. L’opportunité est là, il est temps pour le pays de saisir cette chance et de faire évoluer son paysage sportif pour les générations futures. Les yeux du monde sont rivés sur le Tchad, et il s’agit d’un appel à l’action qui ne peut être ignoré.