le conflit au Soudan pourrait affecter l’économie et la vie des populations

Les conflits armés au Soudan ont des répercussions économiques importantes sur les pays voisins, en particulier le Tchad.

Depuis le samedi 15 avril 2023, la violence s’est étendue dans plusieurs villes soudanaises, mettant en péril les exportations de produits de première nécessité vers les pays voisins, notamment le Tchad.

Si la communauté internationale, les partenaires et les pays amis du Soudan ne parviennent pas à convaincre les protagonistes de mettre fin aux hostilités, cette crise risque de s’installer durablement, comme ce fut le cas lors de la guerre civile qui a duré une décennie en Libye.

Le Tchad qui entretient des relations historiques étroites avec le Soudan, dans plusieurs les domaines, doit jouer un rôle actif dans la recherche d’une solution pacifique au conflit. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont créé un climat propice aux affaires, avec des importations et des exportations importantes de part et d’autre de la frontière.

Cependant, la situation actuelle au Soudan risque de perturber cette relation économique. Les provinces situées à l’est, à l’est-nord et à l’est-sud du Tchad, dépendent largement de l’approvisionnement en produits de première nécessité en provenance du Soudan, tels que le sucre, la farine, les boissons sucrées, le riz, le haricot et le carburant.

Les villes tchadiennes d’Adré, Hadjar Hadid, Farchana, Tissi, Tiné et d’autres, situées à proximité de la frontière soudanaise, seront les premières touchées par cette crise, avec une hausse rapide des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité.

Les grandes villes de l’est du Tchad, notamment Abéché, Biltine et Goz-Beïda, seront également affectées par cette crise, car elles dépendent en grande partie des importations en provenance du Soudan, pour leur approvisionnement en denrées alimentaires et en produits de première nécessité.

Toutefois, la ville de Goz-Beïda sera particulièrement touchée en raison de sa situation géographique, qui la rend fortement dépendante de l’économie soudanaise.