le directeur général de l’OMS reçu par le chef de l’Etat
Le Tchad et l’Organisation Mondiale de la Santé : Un partenariat pour la santé publique
Introduction
Le 17 septembre, une rencontre cruciale s’est tenue à N’Djamena, la capitale du Tchad, entre le président Mahamat Idriss Deby Itno et une délégation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dirigée par son directeur général, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette rencontre n’est pas qu’une simple réunion d’affaires ; elle symbolise l’engagement du Tchad à répondre aux défis sanitaires qui aujourd’hui touchent des millions de personnes, notamment des réfugiés fuyant la crise au Soudan. Alors que l’OMS s’engage à soutenir les systèmes de santé dans le monde entier, le Tchad est confronté à des défis uniques qui méritent une attention particulière, tant sur le plan local qu’international.
Les pays en développement comme le Tchad affrontent souvent des tensions exacerbées par des facteurs environnementaux, politiques et économiques. Selon les récentes statistiques, environ 400 000 réfugiés soudanais se sont installés dans la région orientale du Tchad, ajoutant une pression considérable sur le système de santé fragile du pays. Cette situation rend d’autant plus significatives les discussions menées entre Deby et Ghebreyesus.
Un partenariat stratégique
Contexte de la rencontre
Lors de cette audience, les discussions se sont concentrées sur plusieurs sujets clés, à commencer par la situation sanitaire des réfugiés soudanais qui vivent à l’est du Tchad. Ces réfugiés, fuyant des conflits violents, nécessitent des soins médicaux appropriés, une situation qui intensifie la demande d’un soutien logistique et financier accru.
Le Dr Tedros était arrivé au Tchad après une visite à Adré, une ville située à proximité de la frontière soudanaise, où il a pu constater de première main les conditions sanitaires difficiles auxquelles ces réfugiés sont confrontés. Le directeur général a rencontré des acteurs de la santé, observant ainsi les défis de la prise en charge médicale dans cette région. Son engagement vis-à-vis du Tchad souligne l’importance du soutien international dans des périodes d’urgences humanitaires comme celle-ci.
Appui à la politique sanitaire nationale
Au-delà des simples échanges d’informations, cette rencontre a permis de définir les axes de collaboration entre le Tchad et l’OMS. Le président Deby a exprimé sa gratitude envers l’OMS pour son soutien constant et a rappelé que la politique santé nationale tchadienne a besoin d’un cadre d’action solide. Ce cadre se base sur la mise à jour des infrastructures de santé, la formation continue du personnel médical et l’accès aux médicaments essentiels.
L’OMS, en tant qu’agence des Nations Unies, joue un rôle fondamental dans l’élaboration de ces politiques cruciales. Deby a également mis en avant l’importance de la recherche et de l’analyse dans l’amélioration de la qualité des soins de santé. Pour cela, la collaboration entre l’OMS et le gouvernement tchadien pourrait ouvrir des voies d’amélioration significatives.
L’éradication du ver de Guinée
Un autre point crucial de cette rencontre a été l’éradication du ver de Guinée, une maladie parasitaire qui afflige encore de nombreuses personnes. Le Tchad est l’un des pays ayant pris des mesures significatives pour éliminer cette maladie, et le soutien reçu du Centre Carter, une organisation non gouvernementale dédiée à l’éradication de cette maladie, a été salué par le président Deby.
L’éradication du ver de Guinée est un objectif ambitieux qui nécessite non seulement des efforts à long terme, mais aussi un soutien financier et logistique extérieur. L’OMS joue ici un rôle pivot en fournissant l’expertise nécessaire et en facilitant des initiatives de santé publique qui visent à éliminer ce fléau.
Un soutien financier à hauteur de 1 872 562 dollars
Lors de cette réunion, Dr Tedros a également annoncé un don substantiel de l’OMS destiné à la prise en charge sanitaire des réfugiés soudanais ainsi que de la population hôte. Ce don s’élève à 1 872 562 dollars, un montant qui pourrait transformer significativement la réponse sanitaire dans ces régions touchées.
Ce soutien financier sera sans doute crucial pour améliorer l’accès aux soins de santé, à la prévention des maladies et à la distribution de médicaments essentiels. Cela démontre la volonté de la communauté internationale de contribuer à la santé publique au Tchad, soulignant une solidarité globale face à la crise.
La réponse du président Deby
Un appel à la solidarité internationale
Reconnaissant l’importance de cette aide internationale, le président Deby a appelé à une mobilité supplémentaire des pays amis et partenaires. En effet, la prise en charge des réfugiés représente un fardeau considérable pour les ressources financières déjà limitées du Tchad. L’appel de Deby à la solidarité internationale est une invitation à tous les pays à travailler ensemble pour combattre les crises sanitaires qui sont souvent à la fois complexes et interconnectées.
Évaluation critique du soutien international
Bien que le soutien facilité par l’OMS soit nécessaire, un regard critique sur l’âge d’intéresśe est aussi essentiel. Le Tchad, en tant que pays en développement, a besoin de non seulement d’aide d’urgence, mais également de plans de longue durée qui prendront en compte les besoins permanents de ses citoyens. Le gouvernement tchadien doit travailler à la mise en place de stratégies autonomes qui visent à renforcer ses capacités operaterices.
L’établissement de partenariats durables entre le Tchad et les pays donateurs pourrait contribuer à assurer la durabilité des initiatives de santé publique dans le pays, au-delà des simples opérations d’assistance humanitaire.
Conclusion
La rencontre entre le président Mahamat Idriss Deby Itno et le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, représente un moment clé pour le Tchad dans sa quête d’un avenir où la santé publique est assurée pour tous. À travers les échanges de cette audience, il a été possible d’évaluer non seulement les défis actuels, mais aussi d’entrapercevoir les possibilités offertes par la coopération internationale.
Le Tchad, comme de nombreux pays en développement, est à un carrefour où la santé de ses citoyens dépend d’une action collective et concertée. L’engagement manifesté par les leaders internationaux peut, espérons-le, catalyser un changement positif qui pourrait se traduire en un meilleur accès aux soins pour les plus vulnérables.
La voix du président Deby résonne donc comme un appel à la responsabilité commune. Face aux défis mondiaux, il est crucial que chaque pays prenne conscience de l’impact de la santé publique sur le bien-être des collectivités, en se mobilisant ensemble pour un avenir meilleur et plus sain. Un avenir où chaque sudanien, chaque tchadien, puisse vivre, prospérer et accéder aux soins dont il a besoin, loin des tourments de la guerre et de la maladie.