Le dossier de la Route Transsaharienne refait surface sur la table du ministre des Infrastructures
Le Tchad s’est engagé à bitumer la route transsaharienne en mobilisant ses propres ressources financières. Les travaux de réhabilitation et d’extension de la route N’Djaména-Massaguet sont actuellement en cours grâce aux fonds tchadiens. La section Massaguet-Massakory-Ngouri a déjà été réalisée il y a quelques années et est aujourd’hui opérationnelle.
Les projets mentionnés lors de cette table-ronde concernent les sections Ngouri-Bol-Liwa-Rig Rig-Daboua-frontière du Niger où différents bailleurs interviennent financièrement. Chacun des partenaires se concentre sur sa section respective. Cependant, certaines sections comme Ngouri-Bol et Bol-Liwa connaissent des difficultés d’exécution principalement dues aux entreprises chargées des travaux.
Quant à la section Liwa-Rig Rig qui nécessite encore un financement supplémentaire pour sa réalisation complète, la Banque mondiale se prépare à intervenir dans ce domaine. Enfin, les travaux sur la section Rig Rig-Daboua-frontière du Niger sont actuellement arrêtés suite à une approbation pour un changement dans la structure de chaussée.
À l’issue de cette table-ronde entre les bailleurs et les parties prenantes impliquées dans ce projet routier transnational important pour l’Afrique subsaharienne et le Maghreb africain des résolutions ont été prises afin de remédier aux difficultés rencontrées afin d’achever rapidement les travaux nécessaires au bitumage des différentes sections constituant ainsi une liaison solide entre ces pays partenaires importants permettant ainsi une meilleure connectivité régionale pour favoriser les échanges commerciaux intra-africains ainsi que faciliter le développement économique durable tant attendu par ces régions reculées.
La Route transsaharienne, également connue sous le nom de Transsaharienne, est un projet ambitieux visant à relier Alger à Lagos. Cette route s’étend sur environ 4 800 kilomètres et fait partie d’un réseau de grandes routes transafricaines reliant six pays : l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria. Le projet a été lancé dans les années 1960 dans le but de désenclaver les régions défavorisées et de favoriser les échanges entre le nord et le sud du Sahara.
Voici quelques caractéristiques de la Route transsaharienne :
Longueur totale : Environ 4 800 km.
Extrémité nord : Alger.
Extrémité sud : Lagos.
Territoires traversés : Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria.
Le tronçon principal relie Alger à Lagos, avec la RN 1 algérienne constituant la majeure partie (environ 1 700 km). Des connexions vers la Tunisie, le Mali et le Tchad s’y ajoutent. En 2018, le président du Niger a inauguré un tronçon de 140 km reliant Tanout à Zinder. En juin 2020, il restait environ 300 kilomètres à aménager en Algérie et à terminer la construction du tronçon Assamaka – Arlit au Niger. Le Nigeria a achevé sa portion de la route principale, et la Tunisie a également terminé sa connexion.
En février 2021, le ministre algérien des Travaux publics et des Transports, Farouk Chiali, a déclaré que la route devrait être terminée en mai ou en juin, avec une cérémonie prévue au Niger pour célébrer l’événement. L’Algérie a consacré une enveloppe de 2,6 milliards de dollars au projet de la Route transsaharienne depuis le début de sa réalisation.
Ce projet est essentiel pour la connectivité et le développement économique de la région, et chaque pays impliqué joue un rôle dans la mise en œuvre de la route sur son territoire. Le bitumage de la route est également en cours au Tchad, avec des travaux de réhabilitation et d’extension en cours sur la route N’Djaména-Massaguet. La route Massaguet-Massakory-Ngouri est déjà réalisée et opérationnelle.