le Forum politique de la société civile s’est tenu sur la crise de la dette
Le Forum sur le thème, « Le développement international aujourd’hui », a réuni des parties prenantes mondiales telles que des gouvernements, des organismes donateurs, des entités du secteur privé et des organisations de la société civile (OSC), pour délibérer sur l’importance croissante des partenariats multisectoriels, pour obtenir des avantages économiques et sociaux durables.
Tout au long des sessions, l’accent a été mis sur le rôle indispensable des OSC pour amplifier la voix des communautés marginalisées, et garantir leur participation aux processus de prise de décision. Le Forum s’est déroulé pendant 3 jours et a comporté de nombreuses sessions importantes et informatives.
Jour 1 : 17 avril
Les discussions ont débuté par des séances explorant les perspectives féministes sur la dette publique et la fracture numérique, soulignant la nécessité des politiques et de pratiques inclusives. Le Conseil d’administration de la Banque mondiale et la table ronde de la société civile ont fourni une plateforme de dialogue entre les principales parties prenantes.
En outre, les délibérations sur l’avenir des droits de tirage spéciaux, les projets de protection sociale et la durabilité environnementale, ont mis en évidence l’évolution du paysage du financement du développement et l’impératif de donner la priorité aux groupes marginalisés.
Jour 2 : 18 avril
La deuxième journée du Forum a porté sur des questions urgentes telles que la poly-crise alimentée par la dette publique, le rôle des parlementaires africains et des OSC dans la mobilisation de l’aide au développement et les stratégies de relèvement inclusif dans les régions touchées par des conflits.
Les séances ont également exploré l’héritage des institutions de Bretton Woods et les mécanismes de responsabilisation des institutions financières internationales (IFI). La journée s’est terminée par des réflexions sur la conditionnalité verte et la nécessité d’un alignement sur les objectifs de développement durable.
Cette session a été animée par Iolanda Fresnillo, responsable des politiques et du plaidoyer d’Eurodad pour la justice en matière de dette. Environ 18 organisations ont participé à cet examen approfondi des complexités de la crise de la dette émergente, qui affecte gravement les pays du monde entier.
Les panélistes étaient : Chioneso Samantha Kanoyangwa, coordonnatrice du Réseau africain de la dette souveraine ; Mark Flanagan, directeur adjoint du Département des politiques et de l’examen des stratégies du FMI ; Jason Rosario Braganza, directeur exécutif d’AFRODAD ; Marina Zucker-Marques, chercheuse universitaire principale, Initiative sur la gouvernance économique mondiale ; et Matthew Martin, ancien de la Banque mondiale et aujourd’hui directeur de Development Finance International, s’est joint en ligne.
Le panel a expliqué la complexité de ce problème en déclarant qu’il dépasse les simples obstacles financiers tels que le manque de liquidités et se manifeste plutôt comme un obstacle de solvabilité ayant des implications structurelles, paralysant de manière unique plusieurs pays africains (comme la Zambie, le Kenya et le Ghana).
En se concentrant spécifiquement sur l’Afrique, ils ont souligné à quel point cette situation est préjudiciable à la stabilité économique et à la croissance durable, affectant tout, depuis les exportations de cacao au Ghana, jusqu’aux paiements de la fonction publique au Kenya. L’une des principales observations formulées par le panel est que cette crise de la dette entrave les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
L’un des experts a suggéré un refinancement de la dette et des stratégies de financement adaptées pour soutenir les progrès de l’Afrique vers la réalisation des ODD. La transparence et le financement climatique étaient également considérés comme des priorités cruciales pour les pays africains. En outre, un appel clair a été lancé en faveur d’une restructuration substantielle du cadre mondial de la dette financière afin de garantir à la fois le développement durable et la résilience économique.
Jour 3 : 19 avril
La dernière journée du Forum s’est concentrée sur l’engagement des jeunes, les perspectives féministes sur le financement climatique et les mesures proactives pour prévenir de futures pandémies.
Les discussions ont également porté sur le rééquilibrage des finances publiques dans un souci d’équité et de justice, ainsi que sur des stratégies visant à garantir une véritable viabilité de la dette. Le Forum s’est terminé par des sessions sur les approches féministes de la participation au marché du travail et les impacts locaux des projets de transition énergétique.
Le CSPF 2024 a démontré l’efficacité de la collaboration et de la communication pour résoudre les problèmes mondiaux urgents. À une époque où l’instabilité économique et les priorités de développement sont des préoccupations pressantes, des forums comme celui-ci brillent comme des phares vers un avenir impartial, adaptable et viable pour tous.