le gouvernement déploie sa stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre

Introduction : Vers un avenir durable en Côte d’Ivoire

Dans un monde où les débats sur le changement climatique sont de plus en plus pressants, il est crucial pour chaque nation de prendre des mesures significatives pour protéger notre planète. Le 12 décembre 2015, à l’issue de la COP 15, plus de 190 pays se sont engagés à mettre en œuvre des plans pour limiter le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Parmi ces pays, la Côte d’Ivoire s’est également engagée à agir. Aujourd’hui, le gouvernement ivoirien se prépare à franchir une nouvelle étape dans son parcours vers une transition écologique durable. En effet, du 28 au 30 octobre 2024, un atelier co-organisé par Expertise France et le ministère en charge de l’Environnement se tiendra à Jacqueville avec un objectif clair : garantir la mise en place d’une stratégie efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et respecter les engagements internationaux.

Développement : Une stratégie de transparence climatique au cœur des préoccupations

L’atelier de Jacqueville : un pas vers la transparence

Durant ces trois jours, des représentants des ministères sectoriels, notamment ceux des Eaux et Forêts, de l’Agriculture, et des Ressources Animales et Halieutiques, se rassembleront pour garantir la fiabilité des données qui seront intégrées dans le futur système national de transparence climatique de la Côte d’Ivoire. Cet outil est fondamental pour évaluer les progrès réalisés par le pays dans le cadre de ses objectifs climatiques, notamment un engagement ambitieux de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici 2030.

La mise en place de cette démarche est une réponse directe aux enjeux environnementaux auxquels le pays fait face. Les forêts, qui jouent un rôle crucial dans l’absorption de dioxyde de carbone, sont de plus en plus menacées par l’exploitation agricole et l’urbanisation. Par ailleurs, l’agriculture, pilier de l’économie ivoirienne, doit évoluer vers des pratiques plus durables qui réduisent les pollutions et préservent les ressources naturelles.

Engagement gouvernemental et attentes

Kpalou Jean-Yves, conseiller technique du ministre des Eaux et Forêts, a souligné l’importance de cette initiative en déclarant : « Le gouvernement s’active pour définir une stratégie de transition bas carbone qui devra accompagner la Côte d’Ivoire à atteindre ses objectifs en termes d’engagement international. » Ce discours met en lumière une prise de conscience collective et un désir de changement.

Depuis 2015, la Côte d’Ivoire redouble d’efforts pour augmenter la capacité de mise en œuvre de ses mesures climatiques, tout en saisissant l’opportunité d’améliorer son cadre réglementaire et d’impliquer différents acteurs. Ce travail collectif témoigne de l’engagement de l’État à dépasser les attentes et à établir un modèle de développement respectueux de l’environnement.

Le rôle d’Expertise France : Une expertise précieuse

Expertise France, à travers son programme Transition bas carbone, joue un rôle clé dans l’accompagnement de cette démarche. Selon Guillaume Vermeulen, chef de projet, l’organisation œuvre pour la mise en place d’un système national de transparence climatique qui permettra une meilleure visibilité et un meilleur suivi des actions menées. Ce projet est également soutenu par l’Union européenne, ce qui illustre l’importance d’une collaboration internationale dans la lutte contre les changements climatiques.

Exemples et Données : Vers une transition concrète

Pour bien comprendre les enjeux auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée, il est pertinent de jeter un œil sur quelques statistiques préoccupantes. Selon une étude récente de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire est l’un des pays d’Afrique de l’Ouest les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Les prévisions indiquent une augmentation de la température comprise entre 1,5 et 3 °C d’ici 2050, susceptible de provoquer des pertes significatives dans le secteur agricole, en particulier dans la culture du cacao, qui contribue à environ 15 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.

Un autre exemple pertinent est l’initiative d’agroforesterie qui combine l’agriculture et la gestion des forêts, créant ainsi des synergies qui favorisent une utilisation durable des ressources. Ce type de projet, qui intègre la plantation d’arbres aux cultures, pourrait réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre tout en améliorant la fertilité des sols et la résilience des systèmes agricoles.

Critique constructive : Vers un engagement plus inclusif

Bien que l’initiative gouvernementale soit louable et nécessaire, il est crucial d’évaluer l’inclusivité de cette démarche. La participation des communautés locales, des ONG et du secteur privé n’est pas seulement une obligation éthique ; c’est également une stratégie essentielle pour assurer l’adhésion à long terme et le succès des actions de lutte contre le changement climatique.

Des plateformes de concertation, où se rencontrent décideurs, acteurs de la société civile et experts, doivent être mises en place pour permettre un dialogue productif. Une telle approche garantirait que les besoins et les attentes des différentes parties prenantes soient pris en compte dans la conception et la mise en œuvre des stratégies.

Conclusion : Ensemble pour un avenir durable

La Côte d’Ivoire est à un tournant de son histoire écologique. Avec l’atelier prévu à Jacqueville, le pays avance pas à pas vers une stratégie plus claire en matière de transparence climatique et d’engagement envers ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En unissant les efforts des différents ministères et en s’appuyant sur l’expertise d’Organisations comme Expertise France, la Côte d’Ivoire a la possibilité de devenir un modèle de transition bas carbone en Afrique de l’Ouest.

Il est néanmoins crucial de renforcer la participation de toutes les parties prenantes pour garantir que chaque voix soit entendue et chaque contribution valorisée. Le chemin vers une Côte d’Ivoire durable est semé d’embûches, mais avec une volonté politique forte et un engagement collectif, il est possible de bâtir un avenir respectueux de l’environnement, à l’instar des engagements pris lors de l’Accord de Paris. Alors, soyons tous acteurs de ce changement, car il en va de notre avenir à tous.