Le gouvernement lance un appel à la solidarité pour aider les personnes touchées par la lèpre

Anne Gaou, deuxième adjointe au maire du 7e arrondissement de Ndjamena, a lancé un appel à la solidarité pour aider les personnes touchées par la lèpre à s’intégrer dans la société. Elle a demandé aux services compétents et aux partenaires de créer des activités génératrices de revenus pour ce groupe vulnérable et a assuré le soutien de son institution aux actions en faveur des malades de la lèpre.
 
Le représentant des malades de la lèpre, Patalet Beyan-Zoumbé François, a exprimé ses sincères remerciements au Ministère de la Santé Publique et de la Prévention et à ses partenaires pour leur soutien. Il a ajouté que ces malades soutiennent la politique sociale du Président de la Transition, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, et a appelé à plus de soutien pour les malades de la lèpre.
 
Le Dr Paluku Kipese Girson, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la cérémonie, a déclaré que le thème « vaincre la lèpre » n’est pas un simple slogan, mais un rappel de l’existence de cette maladie. Il a également mentionné des données récentes sur la maladie, en précisant que le Tchad continue de signaler des cas et qu’il en a enregistré plus de 300 en 2023. Le Dr Paluku Kipese Girson a souligné l’importance de la solidarité et a invité les partenaires à continuer à soutenir le Tchad dans l’élimination de la lèpre d’ici 2030.
 
Dabsou Guidaoussou, secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention, a expliqué que la terrible stigmatisation de la lèpre s’estompe et que les lépreux deviennent des patients ordinaires qui ne sont plus confinés dans des léproseries, mais qui sont productifs et intégrés dans la société. Il a également noté que le Tchad, comme d’autres nations touchées par la lèpre, s’est engagé à éliminer la lèpre en tant que problème de santé publique, ce qui a été fait en 1997.
 
Actuellement, le taux de prévalence est de 0,4 cas pour 10 000 habitants dans le pays. Cette baisse de la prévalence au niveau national est due aux efforts du gouvernement et de ses partenaires dans la lutte contre cette maladie, comme l’a indiqué le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention. Cependant, il a insisté sur la nécessité de rester vigilant et pour toutes les équipes et acteurs de poursuivre la lutte contre la lèpre dans les Délégations Provinciales de la Santé et les Districts Sanitaires qui restent encore fortement endémiques, tels que le Ouaddaï, le Sila, le Salamat, N’Djamena, et le Lac en raison de leur proximité avec les pays limitrophes. Dabsou Guidaoussou a poursuivi en disant que cette lutte contre la lèpre est également compliquée par l’afflux de réfugiés et de personnes déplacées, parmi lesquels des cas de lèpre ont été identifiés et traités.
 
Il a ajouté que le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention, avec l’appui des partenaires au développement tels que la Fondation Raoul Follereau, l’OMS et la Mission Evangélique Contre la Lèpre, a formé des volontaires parmi les populations réfugiées et déplacées pour identifier les cas suspects de lèpre et les référer au centre de santé le plus proche, ainsi que pour fournir un diagnostic approprié et un traitement par Polychimiothérapie (PCT).
 
Dabsou Guidaoussou a appelé la population tchadienne, les leaders d’opinion et les personnes vivant dans les camps de réfugiés et de déplacés à soutenir le gouvernement dans la lutte contre cette maladie en renforçant la sensibilisation pour un dépistage précoce. Il a également souligné le fort engagement du Président de la Transition, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, qui a fourni les moyens nécessaires au Ministère pour assurer la santé et le bien-être des Tchadiens, y compris des médicaments gratuits pour les patients atteints de la lèpre, 99,99% des bactéries étant tuées après la première dose de PCT et le patient n’étant plus contagieux.