Le gouvernement vient en aide aux sinistrés du canton Gueble

Les éléphants et les champs de Gueble : Une solidarité face à l’adversité

Introduction

« La nature ne se soucie guère des frontières » – cette citation célèbre résonne particulièrement dans le contexte du canton de Gueble, au Tchad, où la coexistence entre les hommes et la faune sauvage prend une tournure tragique. Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2024, cette réalité s’est imposée avec force lorsque des éléphants, en quête de nourriture, ont razzié les champs des agriculteurs locaux, laissant derrière eux des terres dévastées et des familles en détresse. Selon une étude récente, près de 40 % des exploitations agricoles du Tchad sont directement affectées par les invasions d’animaux sauvages. Cette situation met en lumière un défi crucial : la nécessité de protéger à la fois les communautés humaines et la biodiversité. C’est dans ce contexte que le Gouvernement tchadien, par le biais de son Ministère de l’Action Sociale, a pris des mesures pour soutenir les populations sinistrées.

Un acte de solidarité

Le 8 août 2024, une cérémonie a eu lieu dans le canton de Gueble, symbole d’un engagement authentique de l’État envers ses citoyens. Le Gouverneur de la Province de la Tandjile, Adoum Moustapha Brahimi, s’est rendu sur place afin de remettre officiellement les dons destinés aux victimes de cette calamité. Ce geste, qui comprend 43 tonnes de riz, ainsi que 100 nattes, 100 bâches et 100 couvertures, souligne à quel point la solidarité et le soutien gouvernemental sont essentiels dans des moments de crise.

L’assistance fournie

  • 43 tonnes de riz : Un aliment essentiel pour la sécurité alimentaire des familles touchées. Cet effort représente une aide matérielle significative dans un contexte où les récoltes ont été anéanties.
  • 100 nattes et bâches : Ces fournitures permettront d’améliorer les conditions de vie des personnes qui ont perdu leurs abris et leurs moyens de subsistance.
  • 100 couvertures : Dans un pays où les nuits peuvent être froides, ces couvertures deviennent vitales pour le bien-être des sinistrés.

Au-delà des simples chiffres, chaque don raconte une histoire de vie, celui d’agriculteurs dont les rêves de prospérité ont été anéantis en quelques heures. Chaque couverture distribuée témoigne d’une volonté de rétablir un semblant de normalité dans leur quotidien bouleversé.

Une promesse d’espoir

Lors de la remise des dons, le Gouverneur Brahimi a proclamé un message d’espoir aux bénéficiaires, en affirmant que cela n’était que le début d’un soutien continu. Le Président de la République, le Général Mahamat Idriss Deby, est conscient de ces défis et a promis d’intensifier les efforts pour aider les populations touchées. Cette promesse, énoncée devant une assemblée de villageois reconnaissants, résonne comme un puissant appel à la résilience et à l’unité.

Le témoignage des responsables locaux

Le secrétaire général du département de la Tandjile-Ouest, Ali Abakar Issa, a partagé des mots de gratitude envers le chef de l’État et son Gouvernement, exprimant le désir que cette aide soit le prélude à un soutien plus large. Le chef de canton de Gueble, Kobou Kali Jonas, en relais du secrétaire général, a souligné le profond impact de cette assistance sur les vies des familles sinistrées. Selon lui, une telle intervention gouvernementale est cruciale pour la reconstruction de la communauté.

L’importance de la préservation de la biodiversité

Cette affaire rappelle aussi le besoin de trouver un équilibre entre la protection des cultures et la conservation de la faune. Les éléphants, bien qu’impressionnants et majestueux, peuvent parfois causer de lourds dégâts aux exploitations agricoles. Pour endiguer cette crise, des solutions doivent être mises en place :

  • Établir des couloirs de migration sécurisés : Ces zones permettraient aux éléphants de se déplacer sans détruire les terres cultivées.
  • Sensibiliser les communautés : En éduquant les habitants sur des méthodes agricoles qui minimisent les interactions avec la faune, on pourrait réduire ces conflits.
  • Engager des politiques de compensation : Le Gouvernement pourrait envisager d’instaurer un système de compensation pour les agriculteurs dont les cultures sont ravagées par les éléphants.

Ces changements ne se feront pas du jour au lendemain, mais la concertation entre les gouvernements, les communautés et les organisations de protection de la nature est essentielle pour construire un avenir durable.

Conclusion

Face à la calamité qui a frappé le canton de Gueble, la réponse du Gouvernement tchadien a été exemplaire et prometteuse. Alors que les victimes reçoivent le soutien matériel dont elles ont tant besoin, il est essentiel de ne pas perdre de vue la notion de coexistence entre l’homme et la faune. La solidarité manifestée ce 8 août 2024 n’est qu’une première étape vers une réhabilitation durable et résiliente.

L’événement nous rappelle que, malgré les difficultés que peut engendrer la nature, l’engagement et la bienveillance humaine peuvent servir de balises lumineuses dans les ténèbres. En cette période de reconstruction, chaque geste, aussi petit soit-il, peut contribuer à revitaliser des vies brisées. En conclusion, réfléchissons à la façon dont nous pouvons tous contribuer au développement durable et à la protection de nos ressources naturelles, pour qu’un jour, l’harmonie puisse prévaloir dans nos relations avec le monde animal.