le HCDH et le PNUD forment les médias sur la lutte contre les discours de haine en période électorale
Le représentant du Représentant et chef de Bureau du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, Hubert Mongadji, a rappelé que le Tchad vit depuis quelques jours, la période électorale dans le cadre de l’élection présidentielle du 06 mai prochain.
Selon lui, le constat général montre que dans la plupart des pays africains, la période électorale constitue un moment sensible pendant lequel des discours ou slogans de haine peuvent être engendrés et peuvent alors provoquer des conséquences graves, non seulement sur le processus électoral, mais aussi et surtout, sur la situation des droits de l’homme, la cohésion sociale et la paix.
« Cet atelier, à terme, permettra aux participants de bien comprendre les notions de fausses informations et de discours de haine, mais aussi comment identifier et déconstruire ces discours. De même, il permettra de renforcer les capacités des acteurs des médias ici présents, en matière de lutte contre les discours de haine », a-t-il ajouté.
En procédant à l’ouverture officielle des travaux, Ali Mahamat Mbodou, chef du département des Affaires juridiques et de la Coopération à la HAMA, représentant le président de la HAMA, a indiqué que le Tchad, à l’exemple de nombreux autres pays du monde, est confronté à la résurgence et à l’enracinement des discours incitatifs à la haine et à l’hostilité qui risquent de diviser les peuples et entraîner le pays dans la violence et le chaos.
Ses effets sont dévastateurs et délétères, et que plusieurs exemples continuent à marquer les mémoires et interpeller la conscience collective.
Cependant, il a déploré le fait que de nombreux acteurs, dont des professionnels des médias et de la politique, jouent un rôle négatif dans ce processus, notamment en excellant dans la diffusion et la propagation de messages incitatifs à la haine, à la violence et à l’hostilité.
Ali Mahamat Mbodou ajoute que, cette situation qui atteint généralement de propositions inquiétantes en période électorale, indique que les discours de haine sont profondément ancrés dans les consciences, même lorsqu’ils demeurent inexprimés.
« Ils nécessitent donc une vigilance permanente et une mobilisation de tous pour opposer à ces discours, des discours de tolérance, de vivre-ensemble et de retenue ; pour instaurer des mécanismes de prévention multidimensionnels et inclusifs ; et pour renforcer les mesures dissuasives et répressives des cadres légaux », a-t-il conclu.