« Le maire du 10ème arrondissement exige la réallocation des emprises publiques : Tout ce qu’il faut savoir pour s’informer aujourd’hui »

Mise en ordre des voies publiques : le maire du 10ème arrondissement prend des mesures urgentes

La circulation au Tchad est plus que jamais un sujet de préoccupation, surtout au sein des zones urbaines en pleine expansion. Dans cette optique, Mahamat Khalil Abdelkerim, le maire de la commune du 10ème arrondissement, a émis un appel pressant aux commerçants occupant les emprises des voies publiques. Cette décision vise non seulement à améliorer la fluidité de la circulation, mais aussi à garantir la sécurité des usagers. L’enjeu est grand, car la densité du trafic dans des endroits clés comme le parc de Mossoro et le rond-point Patte d’oie devient de plus en plus problématique.

Pourquoi l’occupation des voies publiques pose problème ?

Un phénomène grandissant

La ville de N’Djamena, tout comme de nombreuses capitales africaines, est confrontée à une urbanisation rapide qui entraîne une hausse des activités commerciales. Ces dernières années, de nombreux commerçants ont choisi d’installer leurs échoppes sur les voies publiques, ce qui a peu à peu transformé des rues jadis passables en véritables embouteillages. Selon des études récentes, environ 30 % des routes urbaines sont désormais obstruées par des installations commerciales illégales, rendant la circulation chaotique à certains moments de la journée.

Une décision nécessaire : les mesures du maire

Une semaine pour se conformer

Face à cette réalité alarmante, le maire a affirmé que les commerçants doivent libérer les emprises des voies publiques entre le viaduc du parc de Mossoro et Lamadji, en passant par le rond-point Patte d’oie. Les acteurs de l’économie locale ont jusqu’à une semaine pour se conformer à cet ordre. Passé ce délai, la mairie procédera à des dégagements, prenant des mesures drastiques pour rétablir l’ordre. Cette initiative vise à rétablir la fluidité de la circulation qui est cruciale pour la mobilité des citoyens et le bon fonctionnement de la ville.

La sécurité avant tout

Mahamat Khalil Abdelkerim ne s’arrête pas là. Il a également lancé un avertissement aux propriétaires et aux chauffeurs de camions gros porteurs. En raison de l’augmentation des accidents de la route, il a annoncé que, dès le 1er avril 2025, des mesures de saisie seront mises en oeuvre contre tout véhicule ne respectant pas les horaires fixés par l’arrêté N°30/CVNDJ/SG/DUATU/2024. Ce règlement vise à encadrer la circulation des camions dans le périmètre urbain et à réduire les risques d’accidents.

Les enjeux socio-économiques de ces mesures

Impact sur les commerçants

Bien que cette mesure puisse sembler sévère pour les commerçants, elle est destinée à garantir une meilleure organisation urbaine. Les chiffres recueillis montrent que la congestion routière a des répercussions significatives sur les activités commerciales. En effet, des études montrent qu’une circulation fluide peut augmenter la fréquentation des magasins de plus de 25 % grâce à la facilité d’accès. Les commerçants sont invités à envisager des alternatives pour leurs installations, comme des marchés temporaires, permettant de continuer leurs activités tout en respectant les normes urbaines.

Des conséquences sur la sécurité routière

En parallèle, la nécessité de réduire le nombre d’accidents de la route s’impose comme l’une des priorités des autorités. Le Tchad a enregistré en moyenne 1 200 accidents de la route par an au cours des cinq dernières années, avec un taux de mortalité parmi les plus élevés de la région. Les mesures proposées par le maire pourraient non seulement améliorer la circulation, mais aussi contribuer à diminuer ce chiffre tragique.

Perspectives à court et long terme

La décision du maire du 10ème arrondissement pourrait être le début d’un processus plus large de réorganisation urbaine. En effet, la mise en œuvre de réglementations strictes pour le stationnement et la circulation des poids lourds pourrait inciter à une meilleure planification des infrastructures urbaines. Des projets de réaménagement de certaines routes et places publiques sont déjà à l’étude, dans le but d’harmoniser développement économique et sécurité routière.

Conclusion : vers une ville plus sûre et plus fluide

La décision de Mahamat Khalil Abdelkerim de libérer les emprises de la voie publique et de réglementer la circulation des camions ouvre la voie à une meilleure gestion urbaine à N’Djamena. En agissant de la sorte, les autorités municipales montrent leur volonté de répondre aux défis d’une ville en mutation rapide. La mise en œuvre effective de ces mesures pourrait ainsi améliorer la qualité de vie des habitants et stimuler l’économie locale.

Alors que le Tchad se trouve à un tournant de son développement urbain, ces décisions clés pourraient également inspirer d’autres communes du pays à adopter des mesures similaires pour assurer une gestion plus efficace de l’espace public et de la circulation. Dans un futur proche, il sera intéressant de suivre les résultats de ces initiatives pour envisager les prochaines étapes d’un urbanisme durable au Tchad.