le Maroc entend apporter son expérience pour le développement du secteur agricole

Dans sa quête permanente de trouver les solutions à la dépendance du Congo aux importations et de lutter contre l’insécurité alimentaire, le gouvernement ne cesse de multiplier des initiatives pour booster le secteur agricole. Au nombre de ces initiatives figurent, le recours au savoir-faire du royaume du Maroc dont le Congo accueille, dans les tous prochains jours, une délégation d’experts pour évaluer la situation, afin de contribuer au développement de l’agro-industrie.

L’expertise marocaine va permettre aux agriculteurs congolais de dépasser le cap de moins de 5% de terres arables exploitées et améliorer leurs récoltes avec un nouveau système d’irrigation, impatiemment attendu. Malgré l’abondance des ressources en eau, le pays dépend de la pluviométrique, périodiquement différente dans certains départements. C’est un facteur qui explique aussi les maigres résultats des agriculteurs devant la demande croissante des consommateurs, indique-t-on.

Selon les données de la Banque mondiale, l’irrigation est la pièce maîtresse du développement agricole au Maroc où elle est pratiquée sur environ 15 % des terres cultivées, générant près de 50 % du PIB agricole et 75 % des exportations du secteur. Par contre, les données officielles indiquent que le Congo qui dispose de 10 millions d’hectares de terres cultivables, affiche un potentiel irrigable de 870 198 hectares, largement sous-exploités.

Signalons que les projections du Plan national pour l’alimentation et l’agriculture indique que la maîtrise de l’eau, à travers la petite irrigation, devrait permettre d’augmenter la productivité agricole de 30 % dans les périmètres de cultures stratégiques, notamment le manioc, le maïs et le soja, à l’horizon 2032.

A cet effet, le Congo, pourrait réduire sa forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour sa consommation alimentaire. En 2021, il a importé environ 40 % de ses besoins alimentaires pour une valeur estimée à 2,1 milliards $, soit 25 % de la valeur totale des importations du pays, d’après la Banque africaine de développement (BAD).