le mauvais état de la route alimente les débats religieux dans le Salamat

L’axe Am-Timan-Mongo distant de 260 kilomètres, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, relativement à sa destruction totale causée par les inondations récurrentes, et au manque d’entretien depuis plusieurs années.

Cette route, la seule qui relie la province du Salamat aux autres localités du pays pendant l’hivernage, est totalement hors d’usage depuis la saison pluvieuse passée. Les puissants débordements des eaux du fleuve Bahr-Azoum, ont violemment emporté le pont de Goz-Mabilé, situé à la sortie nord de la ville.

L’axe a également subi d’autres destructions, toujours causées par les eaux qui ont coupé la route à plusieurs niveaux. Cette situation impitoyable a soumis la population de la province à une vie lamentable sans précèdent. Les prix des produits sur les marchés ont monté en flèche.

Certains articles ont doublé, voir même triplé de prix. Les pertes en vies humaines se chiffrent à plus d’une dizaine de personnes noyées dans le seul endroit, sans compter les effets emportés. Pour intervenir favorablement et avec leurs moyens de bord, les prédicateurs musulmans ont pris l’initiative de faire des prières et invocations lors de ce mois béni de l’islam (Ramadan).

Des cours religieux, suivis des débats autour du saint coran, sont organisés chaque matin de 6h à 8h, dans les mosquées de la ville. En cette circonstance, les fidèles sont appelés à faire la lecture de quelques versets et d’autres invocations pour implorer Dieu et demander sa grâce à solutionner le problème.

La population du Salamat est de manière générale, très préoccupée par l’état de la route, et surtout la destruction du pont de Goz-Mabilé qui constitue le souci majeur de la province.

Même si le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Idriss Saleh Bachar, a posé officiellement le 17 mars 2023, la première pierre en vue de la construction du pont sur le fleuve Bahr-Azoum, le seul sujet qui amine les débats et causeries, c’est le pont de Goz-Mabilé, car, sans celui-ci, la province demeure coupée du reste monde.