Le ministre de la Santé appelle à l’unité dans la lutte contre la malnutrition et les maladies rénales

Introduction

Ce samedi 7 septembre 2024, une rencontre cruciale s’est tenue à N’Djamena, la capitale tchadienne. Le ministre de la Santé publique, accompagné de journalistes et de membres de l’autorité traditionnelle, a abordé des questions vitales pour le bien-être de la population. À travers des témoignages poignants et des statistiques alarmantes, il a révélé l’impact dévastateur de la malnutrition sur la jeunesse tchadienne. En effet, selon l’UNICEF, près de 20% des enfants de moins de cinq ans au Tchad souffrent de malnutrition chronique. Cet événement a été l’occasion de mettre en lumière les défis et les progrès réalisés par le gouvernement pour garantir une meilleure santé pour tous, tout en plaidant pour l’union des efforts de tous les acteurs de la santé.

Lutter contre la malnutrition : un impératif national

Le Professeur Mahamat Béchir, Directeur de l’Alimentation et de la Nutrition, a ouvert la discussion en évoquant le fléau de la malnutrition. « La malnutrition ne touche pas seulement le corps, elle affecte l’esprit et l’avenir des enfants », a-t-il déclaré. En effet, les conséquences d’une mauvaise nutrition se prolongent bien au-delà de l’enfance, entravant non seulement la scolarité mais aussi l’épanouissement personnel. Des enfants affaiblis sur le plan physique ont moins de chances de réussir à l’école et, par conséquent, d’atteindre leur potentiel maximal.

Stratégies gouvernementales

Le gouvernement a conçu plusieurs stratégies pour combattre ce fléau. Des interventions nutritionnelles ciblées pour les femmes enceintes et les jeunes enfants ont été mises en œuvre, soutenues par des campagnes de sensibilisation à l’importance d’une alimentation équilibrée. Le Professeur Béchir a souligné que la collaboration de tous les acteurs, des ONG aux institutions internationales, est essentielle pour amplifier l’impact de ces efforts.

Insuffisances rénales : un problème croissant

Le Professeur Ibrahim Ahmat, Directeur général du Centre hospitalier universitaire de référence nationale, a ensuite pris la parole pour aborder un autre sujet préoccupant : les insuffisances rénales. Cette condition médicale a des répercussions notables sur la vie quotidienne des familles, mais également sur l’efficacité des services publics, en raison de la perte de productivité des fonctionnaires malades.

Facteurs aggravants

Le Professeur Ahmat a mis en lumière certains contributeurs de cette maladie, notamment l’usage de médicaments vendus illicitement, des remèdes traditionnels non réglementés, ainsi que la consommation de tabac et d’alcool. De plus, il a salué les efforts entrepris par le gouvernement, qui a facilité l’accès aux séances de dialyse gratuites, offrant ainsi une lueur d’espoir pour ceux qui souffrent de cette affliction.

Plan National de Développement Sanitaire : vers une santé améliorée

Dans son intervention, Dabsou Guidaoussou, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique, a exposé le Plan National de Développement Sanitaire de 4ᵉ génération. Ce plan engageant vise non seulement à analyser les tendances de la mortalité maternelle et infantile, mais aussi à traiter les conséquences des inondations, qui exacerbe les crises sanitaires déjà existantes.

Ressources humaines et perspectives

Une des principales priorités du plan est le renforcement des ressources humaines dans le secteur de la santé. En mettant l’accent sur la formation et le soutien des travailleurs de la santé, le gouvernement espère améliorer l’efficacité des services de santé, tout en préparant le terrain pour une surveillance prompte des menaces sanitaires. Ce développement est crucial pour stimuler la croissance économique et assurer une couverture sanitaire adéquate.

Organisation du système de santé tchadien : défis et solutions

Enfin, le ministre de la Santé publique a dressé un tableau de l’organisation du système de santé tchadien. Il a évoqué la structure complexe de ce système, ainsi que les défis majeurs qu’il doit affronter, notamment la promiscuité dans les zones de forte densité, telles que celles accueillant des réfugiés. La gestion de ces situations est complexe, et le ministre a affirmé que des mesures étaient mises en place pour pallier ces défis.

Mesures préventives contre la variole du singe

Concernant les situations émergentes, le ministre a rassuré le public en confirmant qu’aucun cas de variole du singe n’avait été signalé au Tchad et que le gouvernement prenait des mesures préventives pour garantir la sécurité sanitaire de ses citoyens.

Conclusion

L’événement de ce samedi illustre les défis pressants auxquels le Tchad est confronté en matière de santé publique, mais également l’engagement indéfectible de son gouvernement pour y faire face. La malnutrition, les insuffisances rénales, ainsi que les défis liés à l’organisation du système de santé, sont autant de problématiques qui nécessitent une réponse coordonnée et efficace.

Il est impératif que chaque acteur de la société, des parents aux responsables gouvernementaux en passant par les organisations de la société civile, prenne conscience de son rôle essentiel dans la protection et l’amélioration de la santé publique. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où chaque enfant tchadien peut s’épanouir en toute sécurité et en bonne santé. Agissons maintenant pour faire de la santé un droit accessible à tous.