le ministre de l’Aménagement du territoire fait une descente au quartier Mandjafa
La lutte contre l’érosion et les inondations : Un enjeu crucial pour Mandjafa
Introduction
Il y a des jours où les événements climatiques nous rappellent à quel point la nature peut être à la fois belle et redoutable. Imaginez-vous, en plein cœur d’un quartier urbanisé, entendre le fracas de l’eau déchaînée, voir les rivières sortir de leur lit et menacer les habitations et l’infrastructure environnante. C’est une réalité que de nombreux habitants de Mandjafa, dans le 7ème arrondissement, ont vécue récemment. Ce jeudi 07 novembre 2024, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamat Assileck Halata, s’est rendu sur place pour témoigner des conséquences dramatiques de l’érosion et des inondations. Ce déplacement témoigne de l’engagement du gouvernement face à un enjeu qui nécessite une attention immédiate.
Étude de cas : Les travaux d’urgence à Mandjafa
Contexte des inondations
Les inondations à Mandjafa ne sont pas un phénomène nouveau. Grâce à des observations prolongées, il a été mondialement reconnu que l’érosion riveraine, résultant notamment des changements climatiques, des fortes pluies, ainsi que de l’urbanisation rapide, a exacerbé la situation. Cette année, en particulier, la montée des eaux du fleuve a cédé la place à des inondations alarmantes, causant des dommages significatifs aux infrastructures de base.
En se rendant sur le terrain, M. Halata a mis lumière sur les défis qui se posent aux habitants. Les buses, essentielles pour la circulation fluide des eaux, ont été submergées par les eaux encrassées, entraînant une accumulation d’eau sur les routes. Cette situation, si elle n’est pas traitée rapidement, pourrait engendrer des conséquences désastreuses pour la santé et le bien-être des résidents.
Actions mises en place : Le déploiement de l’équipe
Sur instruction immédiate du ministre, une équipe composée de techniciens et d’experts en infrastructure s’est mobilisée pour faire face à l’urgence. Ces intervenants ont pour mission de superviser un endiguement de 3,5 kilomètres, un projet qui, s’il est réalisé efficacement, pourrait contenir l’excès d’eau et limiter les dégâts futurs. En moins de 24 heures, l’entreprise ANDA, spécialisée dans ce type de travaux, a été chargée de cette mission cruciale.
L’opération d’endiguement : Un projet ambitieux
Logistique et déploiement
Pour mener à bien cette opération, ANDA a prévu de déployer plus de 200 bennes de sable sur l’ensemble des 3,5 kilomètres concernés. Ce matériel, en plus d’être essentiel à la consolidation des berges, joue un rôle déterminant dans la prévention de la propagation de l’eau aux zones sensibles environnantes.
En parallèle, une intervention ciblée sur une distance de 15 mètres est prévue dans le quartier de Kilwiti pour freiner le débordement de Bahr Linia, une rivière qui attise les inquiétudes des habitants à chaque saison des pluies. La rapidité et la coordination de ces actions témoignent des efforts sérieux du ministère pour assurer la sécurité et la sérénité des résidents.
Partenariat et collaboration
Le ministre Halata a également souligné l’importance de la collaboration entre les différentes entités, telles que la mairie centrale, la commune du 7ème arrondissement et l’équipe du MATUH. Chacune a un rôle vital à jouer dans la mise en place de solutions durables face aux défis que posent les inondations.
La présence des autorités sur le terrain symbolise leur volonté d’agir de manière proactive plutôt que réactive, un élément moteur dans la gestion des catastrophes naturelles et des crises subséquentes.
Témoignages des habitants : Entre inquiétudes et espoirs
L’expérience des résidents
Pour illustrer l’impact de ces initiatives, il est essentiel d’entendre directement les voix des citoyens. De nombreux habitants de Mandjafa ont exprimé leur inquiétude face aux risques d’inondation, témoignant des souvenirs d’événements passés où leur maison a été partiellement inondée, provoquant pertes matérielles et psychologiques.
Louise, une maman de trois enfants, partage son expérience : « Nous avons vu des choses que nous ne devrions pas voir, la peur pour nos enfants, c’est quelque chose que je ne souhaite à personne. » Son récit met en avant la nécessité de solutions à long terme, au-delà des simples interventions d’urgence.
D’autres, comme Jean, un homme d’affaires local, voient les efforts déployés comme une lueur d’espoir. « Nous sommes reconnaissants pour l’attention que le gouvernement porte à notre situation. Mais il est crucial de continuer à travailler ensemble pour éviter des catastrophes récurrentes. » Ses mots résonnent le besoin d’un dialogue constant entre les autorités et les habitants.
Perspectives d’avenir pour Mandjafa : Au-delà des gestes immédiats
Quel avenir pour les zones inondables ?
À long terme, les enjeux liés à l’urbanisation et à l’érosion nécessitent une approche intégrée. L’évaluation actuelle des infrastructures est primordiale, mais des projets de reforestation, de préservation des zones humides, et la mise en place de systèmes de drainage efficaces seraient des mesures préventives à envisager. La construction de murs de protection le long des rivières, la révision des normes de construction dans les zones inondables et le suivi constant de l’érosion doit devenir une priorité pour les gouvernements locaux.
Propositions concrètes
Planification urbaine durable : Adopter une approche de développement qui prend en compte les risques naturels. Cela inclut la mise en avant de l’urbanisme durable qui respecte les éléments naturels et minimise la gêne causée par l’habitat humain.
Sensibilisation et éducation communautaire : Informer les habitants sur la gestion des risques et les mesures préventives qu’ils peuvent appliquer individuellement et collectivement. Des ateliers et des séminaires peuvent impliquer davantage les citoyens dans la préservation de leur environnement.
- Suivi technique et respect des normes : Effectuer des études régulières sur l’état des infrastructures aquatiques et s’assurer qu’elles respectent les normes de sécurité. Cela doit inclure des inspections post-événements pour évaluer la durabilité des travaux réalisés.
Conclusion
En conclusion, les récents événements à Mandjafa rappellent à tous l’importance de prendre des mesures proactives face aux défis environnementaux et urbains. L’intervention rapide du ministre et des équipes sur le terrain est un pas significatif dans la bonne direction, mais elle doit être accompagnée d’un engagement à long terme pour transformer les défis que posent la montée des eaux en opportunités de développement durable. Travaillons ensemble pour bâtir un avenir où les inondations ne seront plus des menaces, mais des éléments que nous serons en mesure de gérer.
Il est temps d’agir ensemble, d’écouter les préoccupations des citoyens et de mettre en place des stratégies qui préservent nos quartiers pour les générations à venir. Chaque action compte, chaque voix portée peut faire la différence. Restons mobilisés pour assurer un avenir sûr et serein pour Mandjafa et au-delà.