L’Engagement du Ministre de l’Eau et de l’Énergie pour Améliorer l’Accès à l’Eau Potable

Introduction : Un enjeu vital

Dans un monde où l’accès à l’eau potable est une lutte quotidienne pour des millions de personnes, la situation des installations hydrauliques d’un pays peut être un révélateur des défis auxquels il fait face. En janvier 2025, alors que la canicule approchait à grands pas, Passale Kanabe Marcelin, ministre de l’Eau et de l’Énergie, a effectué une visite importante aux installations de la Société Nationale des Eaux (STE) dans les quartiers de Farcha, Moursal, Klemat, Béguinage et Walia. Cette initiative, qui s’est déroulée sous les yeux du directeur général de la STE, est le fruit d’une préoccupation croissante : garantir l’accès à l’eau potable pour tous, même lors des périodes les plus difficiles de l’année.

L’accès à l’eau potable est un droit fondamental, pourtant, il reste inégalement réparti dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2021, environ 2 milliards de personnes n’avaient pas accès à des services d’approvisionnement en eau gérés de façon sûre. C’est ce constat alarmant qui pousse les gouvernements à prendre des mesures décisives. La visite du ministre et les annonces qui ont suivi témoignent d’une volonté d’action concrète et significative.

État des lieux des infrastructures hydrauliques

Au cœur de cette mission, le ministre a souhaité porter un regard critique sur l’état des installations hydrauliques, cruciales pour le bien-être des populations locales. La STE joue un rôle essentiel dans la distribution de l’eau, mais des défis majeurs se dressent sur son chemin.

La visite du 22 janvier a permis de mettre en lumière non seulement les avancées réalisées, mais aussi les lacunes persistantes. Passale Kanabe Marcelin a insisté sur la nécessité d’une inspection approfondie de chaque installation, car celles-ci doivent non seulement être fonctionnelles, mais aussi répondre aux exigences de sécurité et de durabilité. Ces infrastructures, des forages aux stations de traitement, doivent être en mesure de soutenir une demande de plus en plus croissante, surtout en période de forte chaleur.

La réponse du gouvernement : des mesures proactives

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’instructions données par le président de la République. L’objectif est clair : prévenir les difficultés d’accès à l’eau potable, notamment lors des périodes de canicule. Le ministre a ainsi chargé les responsables de la STE de prendre des dispositions adéquates pour anticiper les besoins des populations durant ces saisons critiques.

Au cours de l’année 2023-2024, la STE a réussi à produire plus de 2 millions de mètres cubes d’eau, représentant environ 9,8% de l’offre totale. Ce chiffre, bien qu’encourageant, souligne également que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour étendre la capacité de production et répondre à une demande en constante augmentation. En effet, avec le changement climatique et l’urbanisation croissante, il est impératif que les infrastructures existantes soient non seulement maintenues, mais également renforcées.

Analyse des défis : entre opportunités et obstacles

Cependant, malgré les efforts en cours, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a rappelé que beaucoup reste à faire. Les installations existantes doivent être mises à niveau, et des extensions sont nécessaires pour faire face à la demande croissante. La réhabilitation des forages et la mise à jour des groupes électrogènes sont des priorités urgentes.

Il convient ici de noter que les défis de la STE ne se limitent pas simplement à une question d’infrastructure. Un autre aspect critique est la gestion optimale des ressources. Les technologies modernes, telles que les systèmes de télémétrie pour surveiller la consommation en temps réel, pourraient être intégrées pour améliorer l’efficacité et la durabilité. Cela nécessite, bien sûr, des investissements en formation et en technologie.

Un soutien international : collaborer pour avancer

Un point positif émanant de cette visite est l’annonce d’un nouveau projet financé par les Pays-Bas, la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD). L’objectif de ce projet est d’aider la STE à améliorer les installations des forages et des châteaux d’eau. Ce soutien international démontre l’importance de la coopération entre les pays pour résoudre des problèmes locaux.

Ce modèle de collaboration pourrait également être étendu à d’autres secteurs, comme l’agriculture et la gestion des déchets, où de bonnes pratiques pourraient aider à la conservation de l’eau. La STE, en tant qu’acteur clé, peut jouer un rôle central dans l’élaboration de solutions intégrées et durables pour la gestion des ressources en eau.

Solutions à envisager : vers un avenir durable

Il est important de noter que, bien que des avancées aient été réalisées, un manque d’entretien et de mise à jour des infrastructures peut mener à des gaspillages d’eau considérables. Pour chaque goutte d’eau non utilisée en raison d’une fuite, c’est des vies qui sont potentiellement affectées. L’état actuel des installations peut donc être vu non seulement comme un défi, mais aussi comme une opportunité de réévaluation et de renforcement des systèmes existants.

Un plan d’action à plus long terme pourrait inclure des initiatives de sensibilisation sur la conservation de l’eau, afin d’encourager un changement de comportement au sein de la population. Informer les citoyens sur l’importance de préserver cette ressource précieuse peut contribuer à réduire la demande et à soutenir les efforts entrepris par la STE et le gouvernement.

Conclusion : un appel à l’action

Passale Kanabe Marcelin a conclu sa visite par une mise en garde claire : il est impératif que la STE prenne soin des installations léguées par l’AFD. Selon ses propres mots, « on a l’impression que ces installations sont abandonnées. Je pense que la STE va reprendre la main sur ces installations, en vue de renforcer celles qui existent déjà ».

Ce message est révélateur d’une aspiration collective : assurer un avenir où l’eau potable est accessible à tous. La tâche est énorme, mais chaque étape compte. En concertation, communautés, gouvernants et investisseurs peuvent créer les synergies nécessaires pour transformer le paysage de l’approvisionnement en eau.

À travers des efforts concertés, de nouvelles infrastructures et une gestion responsable, il est possible non seulement de préserver ce bien précieux, mais aussi d’inspirer d’autres pays à suivre cet exemple. La route est encore longue, mais avec une volonté forte, l’accessibilité à l’eau potable pourrait devenir une réalité pour chaque citoyen. Ainsi, en agissant dès aujourd’hui, nous pouvons collectivement construire un monde où chacun a accès à l’eau en toute saison.