le ministre de l’Environnement fait le point sur la participation à la Cop29

Le Tchad se prépare pour la COP29 : un appel à l’action climatique

Introduction

Alors que le monde fait face à des défis environnementaux sans précédent, le Tchad s’engage résolument dans la lutte pour le climat. Une citation marquante de l’écrivain et écologiste américain Paul Hawken résonne particulièrement dans ce contexte : "Tout ce que nous avons à faire, c’est de commencer." En prévision de la 29ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, le COP29, qui se déroulera du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Hassan Bakhit Djamouss, a pris les devants pour souligner l’importance cruciale de cette rencontre. Sa récente conférence de presse, tenue le 4 novembre 2024, a mis en lumière les défis climatiques pressants auxquels le pays fait face et a exprimé une nécessité urgente d’action pour relever ces défis.

Un aperçu des enjeux climatiques au Tchad

Au cœur du discours du ministre Djamouss se trouvait une reconnaissance des conséquences catastrophiques des changements climatiques qui touchent de plus en plus le Tchad. Non seulement le pays est l’un des plus vulnérables aux variations climatiques, mais il ressent également des impacts dévastateurs sur sa population et son économie. L’intensification des phénomènes climatiques tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, et les inondations varie autant que les histoires individuelles des Tchadiens touchés par ces événements extrêmes.

Changement climatique : un combat quotidien

Le Tchad a désormais des visages associés aux statistiques alarmantes. Par exemple, les 1,9 million de personnes touchées par les récentes inondations ne sont pas seulement des chiffres, mais des familles, des agriculteurs et des éleveurs dont les moyens de subsistance sont menacés. Le ministre Djamouss a révélé que près de 600 décès ont été enregistrés à la suite des catastrophes climatiques récentes, et les destructions d’infrastructures essentielles rendent le quotidien encore plus difficile pour les communautés déjà fragiles. Les 119 départements touchés sur 125 illustrent l’ampleur sans précédent de ces catastrophes.

Vagues de chaleur : un aperçu dramatique

En début d’année, le Tchad a été confronté à des températures dépassant les 45°C, un record qui a mis à mal les ressources en eau et compromis la sécurité alimentaire. Les éleveurs, en particulier, ont vu leur cheptel menacé, préjudiciable pour une économie qui repose largement sur l’élevage. Ce climat extrême a exacerbé la sécheresse dans plusieurs localités, rendant la dépendance aux ressources naturelles encore plus risquée.

Appel à l’action : vers la COP29

Au cours de sa conférence de presse, le ministre Djamouss a fait un appel fort pour une opérationnalisation rapide et efficace du Fonds pour les pertes et préjudices, créé lors de la COP28 à Dubaï. Ce fonds est perçu comme un mécanisme crucial pour soutenir les pays du Sud face aux impacts des changements climatiques, mais l’engagement actuel de 700 millions de dollars est jugé insuffisant face aux besoins urgents qui se chiffrent à environ 500 milliards par an.

La nécessité d’un soutien accru

"Notre pays, qui subit de plein fouet les impacts des changements climatiques, doit pouvoir accéder rapidement à ces financements sous forme de subventions," a insisté Djamouss. Cette demande met en évidence l’importance d’un grand soutien financier international pour le Tchad. La création de fonds d’urgence spécifiques serait un pas important vers la résilience climatique. Les mesures doivent inclure non seulement la préparation aux catastrophes, mais aussi des interventions d’urgence et des stratégies de relèvement post-catastrophe.

Perspectives et solutions aux défis climatiques

À l’approche de la COP29, le moment ne pourrait pas être plus critique pour le Tchad et d’autres pays touchés par les effets des changements climatiques. Il est impératif de se concentrer non seulement sur les discussions, mais aussi sur des actions concrètes.

La coopération internationale : une clé de la résilience

Dans cette optique, le Tchad devrait intensifier ses efforts pour établir des partenariats fructueux avec des organisations internationales, des ONG, et d’autres États pour bénéficier du transfert de technologies et de savoir-faire dans le domaine de l’adaptation et de la mitigation des effets du changement climatique. Les projets d’infrastructure verte, par exemple, peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre les inondations et la gestion des ressources en eau. L’investissement dans l’agriculture durable pourrait également contribuer à sécuriser les moyens de subsistance tout en préservant les ressources naturelles.

Encourager l’engagement local

Par ailleurs, il est essentiel d’encourager une sensibilisation accrue au niveau communautaire. Les populations doivent être formées pour comprendre les risques associés aux changements climatiques et apprendre à adopter des pratiques durables. La participation citoyenne pourrait également améliorer la gestion des ressources naturelles.

Conclusion : Un appel à l’engagement collectif

Alors que le Tchad se prépare à faire entendre sa voix lors de la COP29, il est impératif que le pays ne soit pas seul dans ce combat. Les défis climatiques ne connaissent pas de frontières et leur impact est ressenti dans le monde entier. La conférence de Bakou représente une opportunité inestimable pour réaffirmer les engagements internationaux envers une action climatique efficace et inclusive.

Le ministre Djamouss a ouvert la voie à ces discussions cruciales, mais il appartient désormais à chaque pays participant de faire preuve de solidarité et d’engagement envers ceux qui souffrent déjà des effets dévastateurs des changements climatiques. La lutte contre les crises climatiques nécessite un effort collectif et déterminé. Ensemble, nous avons la possibilité de changer le cours de l’avenir, non seulement pour le Tchad, mais pour toutes les nations vulnérables dans le monde. Que la COP29 soit un point de départ pour l’action, l’innovation et un avenir durable pour tous.


Avec cet article, nous avons parcouru les défis que le Tchad doit relever face aux changements climatiques et les solutions proposées. En tant que citoyens du monde, il est de notre devoir de sensibiliser, d’éduquer et d’agir pour un avenir meilleur. N’oubliez pas : il est grand temps de passer à l’action et de soutenir nos frères et sœurs au Tchad et ailleurs, car chaque geste compte dans la lutte pour notre planète.