![](https://tchadvision.com/wp-content/uploads/2025/02/86397887-61464346.jpg)
le ministre de l’Environnement réitère l’interdiction de la commercialisation du bois
La Lutte Contre la Déforestation : Un Enjeu de Taille pour l’Environnement
Introduction : Un Appel pour la Protection de nos Forêts
En 2018, un tournant décisif s’est opéré dans la lutte contre la déforestation au sein du pays. En effet, un arrêté du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable a bouleversé la manière dont le bois et le charbon de bois peuvent être commercialisés et transportés. « Si rien n’est fait pour protéger nos forêts, nous n’aurons plus de terre fertile pour nos cultures, et notre environnement sera irrémédiablement altéré », avertit un agriculteur local. Cette déclaration résonne aujourd’hui plus que jamais dans l’esprit des acteurs concernés. Cet arrêté interdit en effet la commercialisation du bois et du charbon de bois, avec une exception notoire : le bois mort gisant. Mais quel impact a eu cette décision sur notre environnement ? Et quelles mesures sont prises pour s’assurer de son respect ?
Développement : Une Initiative Qui Porte Ses Fruits
L’Arrêté et Ses Implications
L’arrêté du ministère, qui a soulevé de grandes espoirs parmi les défenseurs de l’environnement, a pour but de limiter la coupe abusive des arbres, une pratique souvent pointée du doigt comme étant l’une des principales causes de la déforestation. Selon une étude menée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la déforestation contribue à la perte de biodiversité et au changement climatique, impactant profondément les écosystèmes.
Hassan Bakhit Djamous, un acteur clé du ministère, a exprimé sa satisfaction lors d’un point-presse : « Cet arrêté a valablement contribué à freiner la déforestation et à restaurer le couvert végétal. » En effet, il semble qu’un certain équilibre ait été retrouvé dans certains territoires, avec une végétation qui commence, lentement mais sûrement, à reprendre le dessus.
Un Recul de la Coupe Abusive
Cependant, malgré ces avancées, la lutte contre la coupe abusive de bois reste un défi de taille. Dans ses déclarations, Djamous a également mis en lumière un phénomène préoccupant : « La coupe abusive de bois refait surface. » Ce constat alarmant témoigne de la résilience de ces pratiques destructrices, souvent alimentées par des besoins économiques immédiats.
Alors que les réglementations sont en place, la réalité sur le terrain montre des lacunes dans leur application. La menace demeure omniprésente pour les forêts qui abritent une biodiversité inestimable, ainsi que des ressources vitales pour les communautés locales.
Une approche plurielle : Sensibilisation et Conformité
Délai d’Adaptation : Une Opportunité de Changement
Pour renforcer la mise en œuvre de son arrêté, le ministère a décidé d’accorder un délai d’une semaine à N’Djamena et de deux semaines aux autres villes pour se conformer à la nouvelle réglementation. Ce geste doit être compris non pas comme une simple formalité, mais comme une véritable chance pour la population locale de s’engager dans des pratiques durables.
L’annonce de Djamous sur la confiscation systématique des moyens de transport liés au bois et au charbon de bois illustre la détermination des autorités à lutter contre cette problématique. Toutefois, pour que cette initiative soit véritablement efficace, elle doit être accompagnée de mesures proactives de sensibilisation.
Le Rôle Crucial des Autorités et de la Société Civile
Djamous exhorte les autorités administratives, coutumières, ainsi que la société civile à sensibiliser la population à l’importance de préserver les ressources forestières. Ce déploiement des efforts doit passer par des campagnes d’information et des initiatives communautaires qui valorisent les bénéfices d’un environnement sain.
Par exemple, des programmes d’éducation dans les écoles pourraient être instaurés, sensibilisant les jeunes générations à l’importance de la biodiversité et des pratiques durables. De telles initiatives pourraient contribuer à une prise de conscience collective, forgeant une culture profondément respectueuse de l’environnement.
Critique Constructive : Une Application à Renforcer
Les Limites de l’Arrêté
Malgré les bonnes intentions, certains soulignent que le cadre législatif actuel présente des limites. La définition de ce qui constitue "le bois mort gisant" pose question. Quelle est la quantité appropriée qui peut être exploitée sans nuire aux écosystèmes environnants ? De plus, les sanctions prévues pour ceux qui enfreignent l’arrêté pourraient être renforcées pour dissuader davantage les comportements néfastes.
Une réflexion sur la collaboration avec des organisations non gouvernementales et des acteurs privés pourrait également enrichir le dispositif existant. Par exemple, renforcer la coopération avec des ONG dont la mission est axée sur la protection de l’environnement pourrait apporter une dimension supplémentaire à l’application efficace de l’arrêté.
Vers une Durabilité Ancrée dans le Territoire
Il est essentiel d’adopter une approche intégrée visant la durabilité à long terme. L’un des axes de travail pourrait consister à promouvoir des alternatives au charbon de bois, comme les briquettes de biomasse ou le gaz. Des subventions ou des programmes incitatifs pourraient encourager les populations à adopter ces solutions, tout en réduisant la pression sur les forêts.
De plus, le développement de programmes d’agroforesterie, qui allient culture et conservation, pourrait contribuer à maintenir un équilibre précieux entre exploitation des ressources alimentaires et préservation de l’écosystème forestier.
Conclusion : Une Mobilisation Collective à Établir
En somme, l’arrêté de 2018 constitue une étape significative dans la protection de nos forêts. Bien que des avancées notables aient été réalisées dans la lutte contre la déforestation, il reste essentiel d’agir avec détermination face aux défis persistants. Les efforts doivent être intensifiés, avec une mobilisation collective de toutes les parties prenantes : autorités, communautés et organisations.
Il est temps de passer à l’action. Chaque geste compte dans la sauvegarde de l’environnement. La responsabilité pèse sur nos épaules pour préserver non seulement notre patrimoine naturel, mais également l’avenir des générations à venir. Que chacun d’entre nous devienne un acteur de ce changement essentiel, et ensemble, œuvrons pour un monde où la durabilité rime avec progrès.