le ministre des Affaires étrangères interpellé sur les conditions de vie des Tchadiens de l’étranger

La voix des Tchadiens de l’étranger : un débat crucial au sein de l’hémicycle

Le mercredi 20 novembre 2024, l’hémicycle a été le théâtre d’un débat passionnant autour des conditions de vie des Tchadiens vivant à l’étranger. Ce sujet, souvent négligé, est pourtant d’une importance capitale pour plus d’un million de compatriotes qui, pour diverses raisons, ont franchi les frontières de leur patrie à la recherche de meilleures opportunités. À la lumière du témoignage poignant d’un Tchadien ayant peine à subvenir à ses besoins de base à l’étranger, cette discussion prend tout son sens : la voix de ces Tchadiens doit être entendue et leurs préoccupations prises au sérieux.

Une thématique d’actualité : la vie des Tchadiens à l’étranger

Les débats ont été marqués par l’intervention du ministre d’État, Abderaman Koulamallah, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale. Son discours a été déclenché par une question du conseiller national Kosmadji Merci, qui a réclamé une attention particulière aux défis rencontrés par les Tchadiens vivant en dehors de leur pays. Ce geste n’est pas simplement formel; il ouvre la voie à une reconnaissance systématique des réalités inhérentes à l’existence de millions de Tchadiens dans le monde.

Un cadre officiel pour des préoccupations réelles

Le président du conseil national de transition, Dr Haroun Kabadi, a dirigé les débats avec un souci d’inclusion et d’objectivité. Sa présence, aux côtés de la ministre déléguée, Fatime Aldjineh Garfa, témoigne de l’engagement gouvernemental à résoudre ces préoccupations qui touchent à la dignité et à la vie de nombreux Tchadiens. Ensemble, ils ont élaboré un cadre où ces enjeux peuvent être discutés ouvertement.

Les défis rencontrés par les Tchadiens à l’étranger

L’isolement social et culturel

Les Tchadiens de l’étranger font souvent face à un profond isolement, tant sur le plan social que culturel. L’éloignement des racines et l’absence de liens communautaires forts peuvent créer un sentiment d’aliénation. Ce phénomène peut être particulièrement accentué dans des contextes où les communautés d’accueil ne comprennent pas ou n’acceptent pas toujours les différences culturelles.

Les difficultés économiques

La crise économique mondiale, exacerbée par des conflits internes et externes dans plusieurs pays d’accueil, a un impact direct sur la capacité des Tchadiens à mener une vie décente à l’étranger. Les données publiées par certains organismes internationaux montrent qu’un nombre significatif de Tchadiens à l’étranger travaille dans des emplois précaires, souvent mal rémunérés, les plaçant en situation de vulnérabilité.

Les enjeux administratifs et juridiques

La complexité des systèmes administratifs dans les pays d’accueil rend également difficile pour de nombreux Tchadiens de naviguer à travers les questions de migration, de résidence et d’emploi. Des statistiques indiquent que près de 40% des migrants tchadiens rencontrent des obstacles juridiques lorsqu’ils tentent d’accéder à des droits de base, tels que le logement ou la santé.

La réponse du gouvernement : un plan nécessaire

Le gouvernement tchadien, en se saisissant de ces problématiques, a un rôle clé à jouer. Il est essentiel de mettre en place un plan d’action concret qui réponde aux besoins spécifiques des Tchadiens de l’étranger, touchant à la fois la protection sociale, l’accès à des services juridiques adaptés et des initiatives de réinsertion pour ceux qui souhaitent retourner au pays.

Des pistes d’action

  • Création de réseaux de soutien : Il est crucial d’établir des communautés solidaires à l’étranger, permettant à chaque Tchadien de bénéficier de ressources et de partages d’expériences qui peuvent faciliter leur intégration.

  • Accords bilatéraux : Le gouvernement devrait envisager des accords avec les pays d’accueil pour assurer la protection des travailleurs tchadiens. Cela peut inclure des négociations sur les droits des travailleurs étrangers.

  • Sensibilisation et formation : Des programmes d’éducation pour les Tchadiens souhaitant émigrer, axés sur les lois du pays d’accueil, les droits du travail et les systèmes d’assistance sociale, pourraient leur fournir les moyens nécessaires pour mieux s’adapter.

Ce que l’avenir réserve

Le débat du 20 novembre est le point de départ d’un dialogue qui pourrait transformer la relation entre le gouvernement et ses citoyens à l’étranger. En écoutant et en intégrant leurs préoccupations, les autorités tchadiennes peuvent contribuer à bâtir une nation plus forte et plus unie, où chaque Tchadien, où qu’il soit, se sente valorisé et soutenu.

Une vision à long terme

Il est impératif que le gouvernement élabore une vision à long terme pour les Tchadiens de l’étranger. Construire un cadre légal et des dispositifs institutionnels peut non seulement renforcer leur identité nationale, mais aussi favoriser leur contribution au développement du Tchad.

Conclusion : vers une voix unifiée

Le débat sur les conditions de vie des Tchadiens à l’étranger est bien plus qu’une simple question administrative; c’est un appel à reconnaître la diversité et les défis de chaque citoyen, où qu’il se trouve. Alors que nous clôturons cette séance sur une note d’espoir, il est essentiel de rester connecté et engagé avec ces compatriotes. Ensemble, continuons à défendre les droits des Tchadiens, à construire des ponts et à œuvrer vers un avenir inclusif qui respecte les aspirations de chacun.

La voix des Tchadiens de l’étranger mérite d’être entendue. C’est notre responsabilité, en tant que nation, de nous engager activement pour que chacun d’eux sache qu’il n’est jamais seul, peu importe la distance qui le sépare de sa terre natale. Unissons-nous pour que cette voix continue de résonner, aujourd’hui et à l’avenir.