Le ministre des Infrastructures met la pression sur les entreprises pour accélérer les travaux
Introduction : Vers un avenir d’infrastructures resplendissantes pour le Tchad
Il n’y a pas si longtemps, une étude révélait que plus de 70 % des routes en Afrique subsaharienne sont en mauvais état, entravant significativement le développement économique et social. Dans cette dynamique, le Tchad ne fait pas exception. Conscient de l’impact direct d’une infrastructure routière efficace sur la vie quotidienne de ses citoyens, le gouvernement tchadien intensifie ses efforts pour améliorer la qualité et la rapidité des travaux en cours. Le 13 février, Amri Idriss Kourda, ministre des Infrastructures du Désenclavement et de l’Entretien Routier, a tenu une réunion cruciale avec des représentants de grandes entreprises de BTP telles que CGCC, SOGEA SATOM et ARAB CONTRACTOR. L’objectif : faire un état des lieux des projets routiers en cours et mettre le feu aux poudres pour que la construction ne soit pas seulement une promesse, mais une réalité.
Un constat alarmant : des retards à surmonter
Lors de cette réunion, un sujet brûlant a été abordé : les retards accumulés dans l’avancement des projets. Les entreprises présentes ont mis en lumière diverses difficultés, notamment les retards de paiement qui entravent le financement des travaux. Si ces obstacles sont compris et acceptés, le ministre Kourda n’a pas hésité à rappeler le sérieux de la situation. Tout en affirmant sa compréhension des défis que représentent ces projets, il a insisté sur la nécessité de respecter les délais et de garantir la qualité des ouvrages. Pour lui, la responsabilité des entreprises est cruciale ; elles doivent intensifier leurs efforts pour que les chantiers avancent à un rythme soutenu.
Des mesures concrètes pour une amélioration tangible
Pour répondre aux préoccupations soulevées, le ministre a annoncé l’implémentation de mesures significatives destinées à dynamiser les chantiers :
Institution de travail de nuit : En vue d’augmenter la productivité, le ministère a pris la décision d’autoriser le travail nocturne sur les chantiers routiers, y compris sur le pont à deux voies de Chagoua. Cela pourrait contribuer à une meilleure gestion du temps et à la réduction des délais de livraison.
Renforcement des contrôles : Pour garantir la conformité aux délais contractuels et aux normes qualité, des inspections régulières seront mises en place. Ce suivi accru devrait permettre d’identifier rapidement les défis sur le terrain et d’y remédier avant que les retards ne s’accumulent.
- Mobilisation de ressources financières : Le ministre s’est engagé à plaider en faveur d’une meilleure allocation des ressources financières nécessaires à l’avancement des projets. La garantie d’une solide assise financière est essentielle pour permettre une exécution sans faille des travaux.
Le Nord-Est : un axe de priorités stratégiques
Un des points saillants de la réunion a été le focus sur les projets routiers dans le Nord-Est du pays, notamment la route reliant Amdjarass à la frontière libyenne. Ce projet est crucial non seulement pour faciliter le transport local, mais également pour renforcer les liens économiques et culturels avec les pays voisins. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des études préliminaires menées par l’entreprise ARAB CONTRACTOR pour ce projet. Cela fait écho à une vision plus large d’intégration économique et régionale, dans laquelle les infrastructures jouent un rôle central.
Un forum international pour mobiliser des idées et des ressources
Un autre point d’importance évoqué lors de cette rencontre est l’organisation du Forum International des Infrastructures du Tchad, prévu du 18 au 20 février 2025 à N’Djaména. Cet événement promet d’être un tremplin pour rassembler les acteurs du secteur autour des préoccupations essentielles liées à la modernisation et au financement des infrastructures au Tchad. C’est une occasion rêvée pour échanger des idées, partager des bonnes pratiques et réfléchir aux meilleures solutions adaptées aux défis rencontrés dans le pays.
Une analyse critique : vers une responsabilité partagée
Cependant, il est nécessaire de garder une approche critique vis-à-vis de la situation actuelle. Si les mesures annoncées sont prometteuses, leur succès dépendra de la volonté réelle des entreprises de BTP à agir en conformité avec les directives du ministère. La communication et le dialogue constructif entre le gouvernement et les entreprises doivent être renforcés afin d’identifier collectivement des solutions aux problèmes entravant le rythme des travaux. En parallèle, le gouvernement pourrait envisager des mécanismes d’incitation pour motiver les entreprises à respecter les délais tout en veillant à la qualité de leurs réalisations.
Conclusion : Ensemble vers un Tchad transformé
En conclusion, la rencontre entre le ministre des Infrastructures et les acteurs du BTP souligne la volonté tangible du gouvernement tchadien d’impulser une dynamique nouvelle pour le développement des infrastructures. À travers une série de mesures concrètes visant à accélérer les chantiers, le Tchad se positionne sur la voie de l’amélioration de la mobilité, de la stimulation de l’économie et du renforcement de son intégration régionale. En faisant des infrastructures une véritable priorité, le pays peut escompter une transformation significative, offrant ainsi un avenir meilleur à ses populations. C’est en agissant ensemble, dans un esprit de coopération et de responsabilité partagée, que Tchadais et partenaires pourront réaliser cette vision ambitieuse. Que chaque citoyen, chaque entrepreneur et chaque acteur de la société civile prenne conscience de son rôle dans cette grande œuvre collective. Le temps d’agir est venu.
