le ministre du Commerce reçoit le nouveau président du Conseil d’affaires Turquie-Cameroun
L’essor des relations commerciales entre le Cameroun et la Turquie : Un partenariat stratégique à l’horizon
Introduction : Un partenariat prometteur
Le 26 août 2024, une rencontre décisive a eu lieu dans les bureaux ministériels du Cameroun. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a reçu Dr Ihsa Sahin, le nouvel président du Conseil d’affaires Turquie-Cameroun et coordonnateur de DEIK pour l’Afrique de l’Ouest. Accompagné par l’ambassadeur de Turquie au Cameroun, S.E. Volkan Isikci, cet échange a marqué une étape importante dans la coopération entre les deux nations. Dans un contexte mondial où les relations économiques sont plus vitales que jamais, cet événement souligne l’intensification des efforts pour établir des liens commerciaux solides. Dr Sahin a proposé un modèle innovant visant à stimuler ces échanges, tandis que le ministre a réaffirmé l’importance stratégique de la Turquie pour le Cameroun. En effet, avec un volume d’échanges commerciaux atteignant 277,3 millions de dollars en 2022, cette coopération ne cesse de croître.
Un modèle innovant pour le commerce
Renforcer les collaborations commerciales
Les discussions entre le ministre du Commerce et Dr Ihsa Sahin ont principalement porté sur l’urgence d’intensifier les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie. Ce dernier, à la tête d’une entreprise déjà bien établie dans divers secteurs tels que la construction, l’industrie et le matériel de santé, a exprimé sa détermination à faciliter ces connexions. Il a également évoqué une mission économique turque imminente, qui aura pour but de promouvoir les produits camerounais sur le marché turc, et d’optimiser les échanges entre les deux pays.
L’agro-industrie : Piliers de développement
Une volonté de transformation locale
Au cœur des préoccupations du ministre Atangana, l’agro-industrie se positionne comme un secteur essentiel pour l’avenir du Cameroun. La nécessité de transformer les produits locaux avant de les commercialiser est devenue évidente, en particulier dans le cadre de la politique d’import-substitution du gouvernement. Le ministre a souligné : « Notre objectif est d’établir une industrie locale capable de transformer nos produits, conformément à notre politique d’import-substitution ». Cette vision requiert des partenariats solides, notamment avec des experts comme ceux des opérateurs turcs, reconnus pour leur savoir-faire dans l’établissement de chaînes de valeur.
Avantages stratégiques du Cameroun
Opportunités d’accès au marché international
Le Cameroun se distingue par ses nombreux atouts. Son accès privilégié à plusieurs marchés internationaux en fait un partenaire attractif pour les investisseurs étrangers. Notamment, l’accord de partenariat économique avec l’Union européenne et le Royaume-Uni ouvre la voie à environ 500 millions de consommateurs sans droits de douane ni restrictions quantitatives. En parallèle, l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) permet une importation illimitée de produits camerounais sur le marché américain, également en franchise de droits de douane.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont le Cameroun est l’un des pays fondateurs, représente également une avancée significative. À travers l’Initiative sur le commerce guidé de la ZLECAf, ce cadre offre des perspectives prometteuses pour le commerce intra-africain. Le ministre Atangana a donc raison de voir dans ces atouts des opportunités à saisir pour accroître la compétitivité du Cameroun sur le marché international.
Répondre aux défis : Stratégies à envisager
Augmenter la production et la transformation locale
Cependant, il est essentiel de reconnaître que le Cameroun fait face à des défis majeurs : d’une part, l’augmentation de sa production, et d’autre part, le développement de sa capacité de transformation locale. La coopération avec des pays comme la Turquie, dotée d’une expertise reconnue, est cruciale dans ce contexte. Les autorités camerounaises doivent alors s’engager dans des démarches visant à renforcer les infrastructures et les compétences, tout en encourageant l’innovation dans les processus de production.
Vers des joint-ventures pour mutualiser les avantages
Un partenariat prometteur à construire
La rencontre entre le ministre du Commerce et le président du Conseil d’affaires Turquie-Cameroun a également abouti à un consensus sur la nécessité de créer des joint-ventures entre les opérateurs économiques des deux pays. Cette approche de collaboration pourrait renforcer les capacités locales tout en profitant des atouts respectifs. En étudiant les exemples de succès d’autres pays ayant adopté cette stratégie, le Cameroun pourrait suivre la voie de l’intégration économique et du développement durable.
Les chiffres le montrent clairement : les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie continuent d’augmenter. En 2022, le volume des échanges a atteint 277,3 millions de dollars, en hausse par rapport à 238,3 millions en 2021. Cet essor témoigne d’une volonté commune d’approfondir la relation commerciale, et les investissements turcs au Cameroun ayant déjà franchi la barre des 900 millions de dollars le confirment.
Conclusion : Un avenir prometteur à construire ensemble
La rencontre entre Luc Magloire Mbarga Atangana et Dr Ihsa Sahin soulève une lueur d’espoir pour l’avenir des relations entre le Cameroun et la Turquie. S’engager dans une collaboration renforcée, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie et de la transformation locale, pourrait non seulement ouvrir de nouvelles avenues pour le commerce mais également transformer la dynamique économique du Cameroun.
En tant qu’acteurs du développement, il est essentiel de capitaliser sur ces opportunités. Ce partenariat prometteur mérite d’être encouragé et soutenu afin d’instituer un modèle de croissante durable, propice au développement non seulement des économies concernées, mais également au bien-être de leurs populations. Le Japon, la Chine ou encore les Émirats arabes unis ont su tisser des liens bénéfiques à travers des modèles éprouvés ; pourquoi le Cameroun ne pourrait-il pas réussir à faire de même avec la Turquie ? L’avenir s’annonce donc radieux, à condition d’oser, d’innover et de bâtir ensemble des ponts solides.