le ministre du Travail Libyen en visite officielle à N’Djamena
Introduction
Dans un monde où la coopération internationale joue un rôle essentiel dans le développement économique et social, les visites diplomatiques deviennent le moyen privilégié d’établir des relations solides et pérennes entre les pays. Le 21 janvier 2025, cette dynamique a été mise en lumière avec la visite officielle de M. Ali Alabed Alreda Abuazum, ministre du Travail et de la Formation professionnelle libyen, à N’Djamena, la capitale tchadienne. Une telle rencontre, qui semble anodine à première vue, est en réalité le reflet d’intérêts communs profonds et d’une ambition partagée d’améliorer les conditions de travail et de formation dans les deux nations. En effet, cet événement phare s’inscrit dans le cadre d’un mémorandum d’entente, signé le 12 novembre 2024, dont les enjeux et les perspectives méritent d’être analysés en profondeur.
Le Contexte de la Visite
La visite de la délégation libyenne, dirigée par M. Abuazum, n’est pas seulement une formalité diplomatique. Elle découle d’une volonté de collaboration entre le Tchad et la Libye, deux pays frontalement confrontés à des défis communs dans le secteur de l’emploi et de la formation professionnelle. Les tensions sociopolitiques, accentuées par des crises économiques, poussent les gouvernements à rechercher des solutions innovantes et durables. Ce climat d’incertitude est l’un des principaux moteurs qui incitent les nations à explorer des partenariats stratégiques.
Un Mémorandum d’Entente Prometteur
Le mémorandum d’entente sur le travail signé en novembre 2024 est plus qu’un simple document; il représente une vision partagée de l’avenir du travail dans les deux pays. En intégrant des dispositions sur la formation professionnelle, le développement des compétences et la régulation des secteurs d’activité, il pose les bases d’une relation bilatérale renforcée, tournée vers l’avenir. Par exemple, les experts estiment que des programmes de formation conjointe pourraient permettre d’augmenter l’employabilité des jeunes dans les deux pays, réduisant ainsi le chômage croissant.
Objectifs de la Délégation Libyenne
Lors de sa visite, M. Ali Alabed Alreda Abuazum a exprimé un engagement clair envers l’amélioration des conditions de travail et des compétences au Tchad. Cet engagement se concrétise à travers plusieurs objectifs clés :
Renforcement de la coopération bilatérale : Établir un dialogue permanent entre les ministères du Travail des deux pays pour partager les meilleures pratiques et les expériences.
Accords de formation conjointe : Développer des programmes de formation qui tiennent compte des besoins spécifiques du marché du travail tchadien et libyen.
- Création d’un réseau d’échanges professionnels : Faciliter les échanges entre les professionnels du secteur, notamment pour les secteurs en forte demande tels que la construction et l’agriculture.
Ces objectifs, bien que bien définis, nécessitent un suivi rigoureux et des mécanismes de mise en œuvre clairs.
Enjeux et Perspectives pour le Tchad et la Libye
La Situation Actuelle du Marché du Travail
Le Tchad et la Libye font face à des défis significatifs sur le marché de l’emploi. La majorité de la population des deux pays est constituée de jeunes, qui représentent un potentiel énorme mais aussi un risque élevé en cas de chômage. Selon les données de l’Organisation internationale du travail, le taux de chômage des jeunes dans ces pays dépasse les 30%. Cette réalité devrait inciter les gouvernements à agir rapidement pour transformer cette dynamique.
Études de Cas et Exemples Concrets
Pour illustrer ces enjeux, on peut se référer à des initiatives réussies dans d’autres pays africains, comme l’Algérie, où un programme de formation en partenariat avec des pays européens a significativement réduit le chômage des jeunes en moins de cinq ans. Une coopération similaire pourrait être envisagée entre le Tchad et la Libye, en impliquant des acteurs européens qui pourraient apporter leur expertise.
Critiques et Améliorations Possibles
Malgré les bonnes intentions, il est crucial de rester vigilant quant à l’exécution des accords signés. Une évaluation périodique de l’impact des initiatives mises en place pourrait s’avérer bénéfique. En effet, sans suivi, les belles promesses peuvent vite s’étioler. Il serait judicieux d’envisager la création d’une commission mixte, comprenant des membres du gouvernement et de la société civile, pour garantir la transparence et l’efficacité des projets de coopération.
Conclusion
Le rendez-vous entre le ministre tchadien de la Fonction publique et son homologue libyen met en lumière l’importance des relations internationales dans la quête d’une meilleure qualité de vie pour les citoyens. Alors que les deux pays travaillent à renforcer leur collaboration dans le secteur de l’emploi et de la formation professionnelle, il est impératif de transformer ces dialogues en actions concrètes et mesurables. En s’inspirant des réussites d’autres pays, le Tchad et la Libye peuvent non seulement améliorer leur situation sur le marché du travail, mais également offrir un modèle de coopération régionale. En définitive, il s’agit d’une invitation à envisager un avenir où le travail n’est pas seulement une nécessité économique, mais aussi un vecteur de dignité et de prospérité partagée.