”Le paludisme et la fièvre typhoïde sont deux maladies différentes mais dont les symptômes peuvent être similaires”, Dr Aboubakar Atsidik Mahamat Tetchi

Le paludisme et la fièvre typhoïde sont deux maladies qui continuent à affecter de nombreuses personnes à travers le monde. Dans de nombreux cas enregistrés, les symptômes peuvent être similaires et se manifestent simultanément chez les patients, augmentant ainsi leur gravité et la complexité de leur traitement. Dr Aboubakar Atsidik Mahamat Tetchi, médecin généraliste, nous éclaire sur le lien entre le paludisme et la fièvre typhoïde.

Dr Aboubakar Atsidik Mahamat Tetchi souligne que le paludisme, une maladie parasitaire causée par le Plasmodium, est principalement transmis par les piqûres de moustiques infectés. Il affecte principalement les pays tropicaux et subtropicaux où les conditions sont favorables à la propagation du parasite. La fièvre typhoïde, quant à elle, est une infection bactérienne causée par la bactérie Salmonella typhi, présente dans les aliments et l’eau contaminés.

Selon lui, le paludisme affaiblit considérablement le système immunitaire des patients, les rendant plus vulnérables à la fièvre typhoïde. De plus, les symptômes de ces deux maladies peuvent être similaires, ce qui peut entraîner un diagnostic erroné ou un traitement inapproprié. Cela peut causer des complications graves chez les patients, car des retards dans le traitement de la fièvre typhoïde peuvent augmenter les risques d’infection généralisée et d’organes affectés.

Il explique également que le diagnostic précoce et précis est crucial pour la prise en charge adéquate de ces deux maladies. Un test sanguin est généralement utilisé pour confirmer la présence du paludisme, tandis que la fièvre typhoïde peut être diagnostiquée grâce à un test de dépistage des anticorps ou de la culture des échantillons de sang ou de selles. “Il est essentiel que les médecins considèrent ces deux maladies comme des possibilités lorsqu’ils évaluent un patient présentant des symptômes tels que de la fièvre, des maux de tête et des douleurs corporelles”, oriente-t-il.

Le médecin insiste sur l’importance des mesures préventives, notamment la prise de médicaments antipaludiques dans des zones à risque de paludisme et l’adoption de bonnes pratiques en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire pour éviter la fièvre typhoïde.

“Il est essentiel que les professionnels de la santé prennent en compte cette association lors de l’évaluation des patients et du choix du traitement. La prévention reste également un aspect clé pour réduire l’incidence de ces maladies”, suggère-t-il.