Le parti UDJT dénonce des irrégularités dans les résultats des élections législatives à Moula
Le 18 janvier 2024, N’Djamena a été le théâtre d’un événement marquant alors que Moyalbaye Ndordji, président du parti Union pour la Démocratie, le Développement et la Justice au Tchad (UDJT), tenait une conférence de presse pour dénoncer des irrégularités frappantes dans le processus électoral. Cette intervention n’est pas survenue dans un vide ; elle s’inscrit dans le cadre plus large des élections législatives du 29 décembre 2024, dont les résultats provisoires ont suscité une onde de choc au sein de la circonscription de Moula, province du Moyen-Chari. Les élections, tant attendues par la population, ont mis en lumière des questions cruciales sur la transparence et l’intégrité du processus démocratique au Tchad.
Un Contexte Électoral Éprouvant
Les élections présidentielles du 6 mai 2024 avaient pourtant créé un climat d’espoir. Le président, le Maréchal, avait émis des appels rassurants pour inciter tous les partis politiques à participer aux élections législatives, promettant des scrutins transparents et équitables. L’UDJT, avec des ambitions claires, a soutenu un candidat qui a su capter l’attention des électeurs, obtenant 10 139 voix, ce qui représente 42,71 % des suffrages. En revanche, le MPS, autre grande formation politique, a réalisé un score de 6 518 voix, soit 27,46 %. Ces chiffres, validés par les instances départementales et provinciales et confirmés par des procès-verbaux, semblaient prometteurs pour l’UDJT.
Les Résultats Contestés
Cependant, le 11 janvier 2024, un revirement surprenant est survenu lorsque l’instance centrale a publié des résultats controversés. Ces derniers ont attribué la victoire au parti PST, qui n’avait réussi à rassembler que 363 voix, soit un dérisoire 1,52 % des suffrages. Un tel renversement a soulevé d’innombrables questions quant à la légitimité des processus de vote. L’UDJT, perplexe face à cette situation, émet des doutes concernant l’intégrité des élections et se demande si un second scrutin pourrait être envisagé à N’Djamena pour le département de Moula.
Intervention de l’UDJT
L’UDJT fait appel au sens de la justice et à la volonté des électeurs de Moula, leur plaidoyer étant une demande explicite d’intervention personnelle du Maréchal. Ils pressent pour que le siège soit restitué au parti et que les résultats injustes qui frappent le parti soient annulés. Lors de sa déclaration, Moyalbaye Ndordji n’a pas manqué d’insister sur un point essentiel : « Un député imposé ne pourra jamais représenter efficacement la volonté du peuple ». Un tel constat rappelle aux acteurs politiques la responsabilité qu’ils ont envers la population qu’ils sont censés servir.
Le Futur de la Démocratie au Tchad
Les événements récents au Tchad soulèvent des préoccupations fondamentales concernant la santé de la démocratie dans le pays. La finalité d’un processus électoral ne réside pas seulement dans l’organisation d’élections, mais aussi dans la manière dont ces élections sont perçues par la population. La confiance des citoyens dans leurs institutions est cruciale pour le développement d’une démocratie robuste. En l’absence de transparence, les citoyens peuvent perdre leur foi en la démocratie, ce qui pourrait entraîner une désillusion générale et un désengagement civique.
Solutions et Perspectives
Pour faire face à cette crise de confiance, plusieurs mesures pourraient être envisagées. Tout d’abord, une enquête indépendante sur les résultats des élections pourrait permettre de faire la lumière sur les possibles fraudes ou manipulations. Ensuite, une réforme des institutions électorales, visant à assurer une plus grande transparence dans le processus électoral, pourrait aider à rétablir la confiance de la population. Des observateurs internationaux pourraient également être invités à surveiller les prochains scrutins afin d’en garantir la légitimité.
Conclusion Inspirante
En conclusion, l’appel de Moyalbaye Ndordji au nom de l’UDJT ne saurait tomber dans l’oreille d’un sourd. Lorsque les voix des citoyens sont étouffées, c’est la démocratie qui est menacée. Le Tchad se trouve à un tournant crucial, où la volonté des électeurs et le respect des institutions doivent primer. Il est essentiel que chaque acteur politique, à commencer par le Chef de l’État, s’engage à respecter la promesse de mener des élections libres, équitables et crédibles. Car c’est dans la volonté collective de tous les citoyens que réside l’avenir et le succès de la démocratie tchadienne. Les événements futurs dépendront grandement de la réponse des autorités face à cette crise et de leur engagement à écouter et à honorer la volonté du peuple.