le personnel de la Maison de la Femme en grève sèche jusqu’à satisfaction

Lors d’un point de presse animé le 11 mai à l’institution, les personnels contractuels de la Maison de la Femme ont déclaré une grève sèche et illimitée, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Ils réclament le versement des arriérés de salaire, la mise en place d’un syndicat, ainsi qu’une amélioration des conditions de travail, y compris le versement des cotisations à la CNPS, des avancements de salaires, de l’eau et du thé au bureau, et une augmentation du salaire des techniciens de surface à un niveau équivalent au SMIG, ainsi que l’amélioration des outils de travail.

Ils ont informé l’administration de la Maison Nationale de la Femme que toute tentative de manipulation ou de menace, visant à résilier les contrats des grévistes pour avoir participé à la grève sera traduite devant les juridictions compétentes, et que l’administration sera tenue pour seule responsable de tout ce qui adviendra.

Ils ont également informé le ministère de tutelle et l’opinion nationale, que la direction avait défoncé le bureau du superviseur des techniciens de surface en changeant la fermeture, ainsi que le remplacement d’une assistante direction et d’un service traiteur, le 10 mai 2023, afin de remplacer les techniciens de surfaces, simplement parce que les conséquences de cette grève concernent l’Etat et non l’administration.

Les personnels demandent l’implication immédiate du ministère de tutelle, qui est celui du Genre et de la Solidarité nationale, pour s’impliquer personnellement dans cette affaire qui perdure et met le personnel, en général, et la femme, en particulier, dans une situation de misère et de famine depuis des années, afin que des solutions idoines et durables soient trouvées et que le nom de ce ministère puisse avoir un sens. Ils se disent ouverts et réceptifs à toutes les discussions et négociations allant dans le sens de trouver une solution.

Enfin, les personnels demandent également à la direction de la Maison de la Femme de faire appel à l’article 29 et 30 de la Constitution révisée de la République du Tchad, en date du 31 mars 1996, ainsi qu’à l’article 456 et à l’article 460, alinéa 1 et 2, du code du travail.