Le plan de sortie de crise global proposé par le GCAP au Tchad

Au cours d’un point de presse organisé ce 29 mars 2023 à N’Djamena, le groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), composé de quatorze partis politiques, a publié un plan global de sortie de crise et d’un processus de transition réussi.

L’objectif de ce groupe est d’empêcher toute mise en place d’une quelconque dynastie, œuvrer à un retour à l’ordre constitutionnel apaisé, inclusif, égalitaire et transparent.

Il vise aussi à constituer une alternative politique sérieuse et crédible, pour la restauration de la démocratie et de l’état de droit.

Face à cela, le groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a proposé un plan de sortie de crise globale, pour un processus de transition réussi.

Il s’agit de geler tous les projets en cours, relatifs à l’avant-projet de constitution, le code électoral, la cartographie administrative et électorale, organiser des rounds de discussion séparée puis globale, exclusivement politique dans un délai court entre les principaux protagonistes dont, le système de transition, les partis politiques de l’opposition et les mouvements armés non signataires de l’Accord de Doha.

Bien plus, il faut engager une diplomatie préventive et de consolidation de la paix en envoyant une mission spéciale des Nations-Unies pour le Tchad, aux côtés du Groupe des Amis du Tchad, notamment les ambassades des États-Unis, de France, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, du Canada, du Nigeria, les représentations des ensembles régionaux et sous régionaux, notamment la délégation de l’Union européenne et la CBLT, ainsi que la représentation du Système des Nations-Unies.

D’autres préoccupations sont à prendre en compte : mettre en œuvre un mécanisme de suivi de l’accord global pour garantir l’effectivité de la mise en œuvre des engagements ; instituer un organisme de certification des élections référendaires et des premières élections post transition, à confier à la mission spéciale des Nations-Unies, à l’effet de rassurer les acteurs ; garantir la transparence électorale et éviter toute crise postélectorale ; confier et responsabiliser la société civile pour le suivi et la veille citoyenne de l’accord global.

« En tant qu’opposition responsable, nous pensons qu’une telle offre politique dans un tel contexte ne peut réussir que s’il y a au-delà des principaux protagonistes, l’adhésion des populations, des opérations de la société civile, en tant que régulateur de la société et de la communauté internationale », a déclaré Max Kemkoye, le président de l’UDP.