le préfet de Kouh-Est placé en détention, retour sur l’incident

Avant l’incident, un mandat avait été émis à la suite d’un jugement avant dire droit, pris en audience correctionnelle de flagrant délit à l’égard du préfet de Kouh-Est. Le préfet avait été auditionné pour abus de pouvoir et non pour vol de bétail. En effet, il avait fait des pressions sur un collecteur de quittance pour qu’il signe une quittance en dehors des normes habituelles. Cette quittance avait permis à des voleurs de faire traverser le bétail appartenant à un individu du village de Péni. Le préfet avait agi sans savoir que les bovins faisaient l’objet d’un vol. Le collecteur avait d’ailleurs alerté le sous-préfet pour lui faire part de la situation.

Le préfet avait été convoqué par la procureure pour clarifier la situation devant le tribunal. Une fois sur place, il s’est avéré qu’il avait abusé de son autorité. Un mandat avait alors été émis et confié aux gendarmes pour son exécution. Lorsque les agents de sécurité ont demandé au préfet d’entrer dans le véhicule pour être déposé à la maison d’arrêt, il a pris peur et a déclaré qu’il devait aller chercher un document dans sa voiture. Il a alors pris la fuite en direction de la résidence du gouverneur, tandis que son agent de sécurité a fait des tirs en l’air. Les agents de sécurité du Palais l’ont poursuivi et le gouverneur, ignorant la situation, l’a reçu. Une petite altercation a eu lieu entre les gardes du gouverneur et les agents de sécurité qui poursuivaient le préfet.

La procureure a tenu à clarifier les événements qui ont suivi sur les réseaux sociaux. Elle a indiqué qu’il n’y avait pas eu de coups de gifles, contrairement à ce qui était relayé sur Internet. Tout le monde a finalement fait preuve de sagesse et la procureure a réussi à calmer les esprits. Elle a pris en charge la situation et le gendarme qui avait fait des tirs en l’air a été placé en garde à vue.

Le lendemain, le gouverneur a instruit le commandant de légion de venir avec le préfet dans le bureau de la procureure de Doba. Le mandat ayant été émis, le préfet a été placé en détention et a coopéré avec les autorités. Il a regretté son manque de collaboration mais a assuré qu’il n’était pas au-dessus de la loi. La procureure de Doba a réussi à gérer la situation avec fermeté et sagesse.