le président de la Transition accorde une audience à une délégation ministérielle de l’AES
Vers une stabilité durable : La rencontre historique entre le président Assimi Goïta et la délégation de la Confédération des États du Sahel
Dans un monde où les défis géopolitiques et climatiques s’accumulent, les pays du Sahel sont représentés comme des acteurs clés pour instaurer la paix et la stabilité à l’échelle régionale. Le 17 septembre 2024, le président de la Transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, a reçu avec un grand cérémonial une délégation ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette rencontre, marquée par une significative dynamique collaborative, témoigne de l’engagement collectif des pays du Sahel à lutter contre les crises multiples qui les frappent, qu’elles soient liées à la sécurité, à la réconciliation nationale ou encore aux catastrophes naturelles.
Une délégation d’envergure
La délégation était dirigée par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, ainsi que par le ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel Ismaël Wagué. Chacun de ces leaders joue un rôle crucial dans le renforcement des liens entre les États membres de la Confédération et la mise en œuvre des politiques régionales. À leur sortie d’audience, des éclaircissements ont été apportés sur les objectifs de cette visite chez le président Goïta.
Mohamed Toumba, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Décentralisation, a exprimé une satisfaction palpable d’avoir été reçu, soulignant l’importance de leur présence à Bamako et la nécessité de travailler ensemble pour aborder les défis communs. Ce type d’audience constitue non seulement un symbole de solidarité mais également un véritable catalyseur pour des actions communes qui beneficiaront l’ensemble des pays du Sahel.
Des objectifs clairs en ligne de mire
L’audience a permis de rendre compte des diverses rencontres tenues au cours de la semaine dans la capitale malienne. En particulier, le général de brigade nigérien a rappelé une initiative clé : les ministres de la Réconciliation des pays de l’AES ont eu l’opportunité de se rendre à Gao le week-end précédent pour participer au lancement de la 3ème édition de la Semaine nationale de la réconciliation. Cet événement, imprégné d’une thématique forte sur la solidarité nationale envers les victimes d’inondations, est d’une importance cruciale dans un contexte où les phénomènes naturels, exacerbés par le changement climatique, touchent tous les pays de la Confédération.
La situation météorologique cette année a en effet entraîné des précipitations plus abondantes que d’habitude, causant des inondations dévastatrices, et mettant en lumière la vulnérabilité des populations saheliennes. Il est essentiel que des initiatives concrètes soient prises pour soutenir ces victimes et leur redonner espoir.
La diplomatie au service de la réconciliation
Le lancement de la Semaine nationale de la réconciliation a coïncidé avec la réunion des diplomates des pays de l’AES, qui s’est tenue le 16 septembre à Bamako. Cette rencontre n’était pas anodine ; elle se tenait en effet à la date d’anniversaire de la signature de la Charte du Liptako-Gourma, qui avait établi l’Alliance des États du Sahel, désormais transformée en Confédération des États du Sahel depuis le 6 juillet 2024.
Bakary Yaou Sangaré, ministre nigérien des Affaires étrangères, a souligné que la coïncidence de cette réunion avec le premier anniversaire de l’AES était intentionnelle. Les ministres des Affaires étrangères se sont réunis avec pour objectif de passer en revue les réalisations passées et d’élaborer des stratégies pour aborder les défis futurs. Les trois piliers fondamentaux de la Confédération — la défense, la diplomatie et le développement — ont été mis en avant comme les axes stratégiques sur lesquels ces pays souhaitent s’appuyer pour assurer une stabilité durable dans la région.
Dans ce contexte, le Mali a présenté une feuille de route validée par les autres membres de la Confédération. Cette feuille de route contient un total de 21 activités, dont 13 sont spécifiquement axées sur des initiatives diplomatiques. Une approche coordonnée de la diplomatie s’avère impérative pour garantir une véritable efficience des actions entreprises.
Une Afrique qui parle d’une seule voix
L’effort de coordination entre les ministres des Affaires étrangères vise à mettre en place une diplomatie unique au sein de l’espace AES. Cela permettrait d’aligner leurs stratégies et de faire entendre une seule voix sur les questions cruciales qui concernent le Sahel. Selon Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, cette grande rencontre précède également l’Assemblée Générale des Nations-Unies, montrant ainsi l’importance que revêtent ces discussions pour le positionnement du Sahel sur la scène internationale.
Le fait d’avoir ces grandes rencontres, qui allient diplomatie et réconciliation, à Bamako souligne d’une manière significative le rôle central que joue le dialogue dans la résolution des conflits et des crises au Sahel. La délégation a exprimé sa satisfaction à l’issue des échanges, rendant un hommage mérité aux Forces armées de Défense et de Sécurité des pays de la Confédération, ainsi qu’aux populations du Sahel. Cet élan de reconnaissance est crucial pour favoriser une synergie régionale.
L’orientation du président Goïta
À l’issue de ces échanges riches, le président de la Transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, a prodigué des orientations importantes pour ses visiteurs. Ces conseils stratégiques sont essentiels pour garantir la réussite de leurs futurs efforts au service de la Confédération des États du Sahel. La détermination du président Goïta à travailler en faveur d’une unité régionale et d’une stabilité durable est un message fort qui doit résonner au-delà des frontières de la Confédération.
Conclusion : Un appel à l’action collective
La rencontre entre le président Assimi Goïta et la délégation de la Confédération des États du Sahel est bien plus qu’une simple audience ; elle représente un engagement profond pour une collaboration renforcée et une action collective face aux défis qui se posent au Sahel. La solidarité entre les pays membres est essentielle pour espérer atténuer les crises, qu’elles soient économiques, environnementales ou sécuritaires.
Alors que nous tournons la page, rappelons-nous que le chemin vers la paix et la prospérité est pavé de dialogue, d’écoute et de respect mutuel. La lutte pour un avenir meilleur exige non seulement des actions de la part des gouvernements, mais aussi l’implication de toutes les couches de la société. Chaque voix compte, et chaque initiative, aussi petite soit-elle, peut contribuer à instaurer un sentiment d’espoir dans cette région du monde.
Engageons-nous à suivre les avancées de cette Confédération et à participer, chacun à notre niveau, à l’édification d’un Sahel uni et prospère.