Le président du parti Alwihda exige la vérité des urnes

Élections au Tchad : Le cri de désespoir d’Alwihda face à une démocratie en péril

Introduction : La quête de vérité au cœur de la démocratie

Le 29 décembre 2024, le Tchad a tenu un scrutin crucial pour ses législatives, provinciales et communales. Cependant, comme dans de nombreux pays, les résultats de ces élections ne sont pas simplement des chiffres ; ils sont le reflet de la volonté populaire, un témoignage de l’état de la démocratie. Le 18 janvier 2025, au cours d’un point de presse mémorable, Dr Ahmed Djidda Mahamat, président du parti Alwihda, a fait entendre sa voix. Il a dénoncé les résultats annoncés par l’Agence Nationale des Élections (ANGE), les qualifiant de manipulation choquante. Ce qui est en jeu n’est pas seulement le sort d’un parti, mais celui de tout un système politique qui prétend servir le peuple tout en le trompant. "Nous exigeons la vérité des urnes", a lancé le Dr Mahamat, rappelant à tous que la crédibilité d’un pays repose sur le respect de la voix de ses citoyens.

Une contestation des résultats : La battante voix d’Alwihda

Analyse des résultats contestés

Dès le début de son allocution, Dr Mahamat n’a pas mâché ses mots. "Ces élections ont été une tricherie honteuse", a-t-il affirmé. Il a souligné que le parti Alwihda avait démontré sa robustesse sur le terrain, particulièrement dans les 7ᵉ, 8ᵉ et 10ᵉ arrondissements de la capitale, N’Djamena, ainsi que dans le département de Dourbali. Cette affirmation est renforcée par des témoignages de candidats et d’observateurs électoraux qui ont constaté une mobilisation inégalée de ses partisans. Cette mobilisation, cependant, est mise à mal par des résultats officiels que l’opposition considère comme une manipulation, orchestrée par l’ANGE qui, selon le Dr Mahamat, s’est transformée en un simple outil au service du pouvoir en place.

L’indépendance de l’ANGE en question

L’indépendance d’une institution électorale est cruciale pour la démocratie. Malheureusement, l’ANGE est accusée de n’être qu’un instrument de manipulation. Cette situation soulève des questions fondamentales sur l’intégrité des élections au Tchad. Quand une institution censée garantir le bon déroulement des élections devient le bras armé d’un régime autoritaire, la démocratie se transforme en une façade trompeuse.

L’échec à réaliser une élection libre et équitable peut avoir des conséquences dévastatrices. Les citoyens perdent confiance dans le processus démocratique, ce qui pourrait mener à des tensions sociopolitiques dangereuses et à une instabilité accrue.

Une manipulation systémique

Le Dr Mahamat a utilisé des métaphores puissantes pour décrire la situation. "Il s’agit d’apprentis sorciers de la fraude électorale", a-t-il déclaré, insinuant que ces manipulateurs ne disposent d’aucune des compétences requises pour orchestrer une fraude sophistiquée, mais qu’ils abîment cependant la démocratie avec des pratiques rustiques et visibles. Ce discours – en plus de galvaniser ses partisans – alerte la communauté internationale sur la nécessité d’une observation proactive et d’une intervention face à cette manipulation systémique.

Les conséquences d’une telle situation : Vers une crise démocratique ?

Un reflet de la volonté populaire

Le Dr Mahamat a clairement fait savoir que ces élections ne reflètent pas la volonté du peuple tchadien. En effet, de nombreux électeurs, au-delà des simples déclarations, ont ressenti un profond mécontentement face à l’utilisation des ressources de l’État pour influencer le résultat des élections. Ceux qui se sont déplacés pour voter, espérant voir leurs voix représentées au sein des instances gouvernementales, se retrouvent désormais déçus et sceptiques quant aux véritables intentions des dirigeants.

Duper l’opinion internationale

Un autre aspect marquant de son discours a été la volonté sous-jacente de restaurer une image "respectable" du Tchad sur la scène internationale. Le Dr Mahamat a exprimé sa conviction que ces résultats pourraient servir à duper l’opinion internationale sous le couvert d’une apparente conformité avec les normes démocratiques, en réalité, ils ne sont qu’une opération de façade. Cela implique non seulement une tromperie envers le peuple tchadien mais également envers la communauté internationale, qui, à travers des investissements et des aides, a soutenu des efforts visant à promouvoir la démocratie au Tchad.

Le besoin urgent d’une réforme électorale

Un appel à l’action

À la lumière de ces événements, un appel à l’action se fait particulièrement pressant. La difficulté à établir une électoralité libre et équitable au Tchad nécessite une réforme. Les acteurs de la société civile, les partis d’opposition comme Alwihda et les organisations internationales doivent se mobiliser pour faire pression sur le gouvernement afin que l’ANGE puisse véritablement accomplir sa mission.

Les propositions doivent être claires : instaurer un véritable processus d’observation indépendant des élections, promouvoir la transparence et l’intégrité des élections, et renforcer le cadre légal régissant l’organisation des scrutins. Les Tchadiens méritent de vivre dans une société où leurs voix sont entendues et où des élections libres définissent les contours de leur avenir.

Conclusion : Une démocratie à défendre

Comme l’a si bien formulé Dr Ahmed Djidda Mahamat, "Ces résultats ne visent qu’à paraître respectables aux yeux du monde, sans véritable considération pour le peuple tchadien". Un message fort résonne à travers ces déclarations : la démocratie n’est pas un luxe, mais un droit inaliénable.

Face aux manipulations et aux fraudes évoquées, la responsabilité de chaque citoyen est engagée. Il est temps de revendiquer une véritable démocratie, fondée sur la participation active de tous. L’avenir du Tchad dépend d’une prise de conscience collective et d’une volonté de changement. En nous unissant, nous avons le pouvoir de transformer le paysage politique et de restaurer la foi en un avenir meilleur.

La route vers une démocratie véritable est semée d’embûches, mais comme l’a dit une fois un célèbre leader, "La route peut être longue, mais la persévérance et l’engagement apporteront des fruits". Il est temps de s’élever et de revendiquer ce qui nous appartient : une véritable représentation de la voix du peuple.