Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a prêté serment à Diamnadio
Le successeur de Macky Sall a levé la main devant le peuple sénégalais, les chefs d’Etats et autres personnalités invités à la cérémonie au Centre d’exposition de la ville.
Le nouveau président du Sénégal a prêté serment ce 02 avril 2024. « Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement ma charge de président de la République du Sénégal ; de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire, l’indépendance nationale et de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine (…) », ainsi a déclaré Bassirou Diomaye Diakhar Faye au cours de son investiture à Diamnadio. C’était devant les membres du Conseil constitutionnel et en présence de huit chefs d’Etats invités, à l’instar du président nigérian Bola Tinubu. La passation du pouvoir entre Macky Sall et Bassirou Diomaye s’ensuit au Palais présidentiel.
Le nouveau président de la République du Sénégal a été élu au scrutin du 24 mars 2024 à 44 ans avec 54,3% de voix. A l’issue de son investiture, Bassirou Diomaye Diakhar Faye devient le 5è président du Sénégal, pays indépendant depuis 1960. Le jeune sorti de prison 10 jours avant son élection, est le dauphin d’Ousmane Sonko, principal opposant du pays quisont d’un bras de fer de trois entraînant la crise et manifestations meurtrières. En raison des poursuites judiciaires à son encontre, Soko a été écarté de la course à la présidentielle. Le président de l’ancien Pastef dissout a, avec l’accord des militants, passé le témoin à Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du même parti.
Le jeune président et premier opposant élu au premier tour de la présidentielle au Sénégal, s’installe sur le fauteuil présidentiel. Le successeur de Macky Sall, 62 ans après deux mandats de six ans chacun, a présenté un programme de société marquant le passage vers un nouveau cap. Il promet ainsi la sortie du francs CFA. Panafricain de gauche, Diomaye Faye promet aussi de rompre avec le système qui a maintenu les relations avec l’Occident et la France.
Pour ce faire, le président annonce la renégociation des accords pétroliers, gaziers, de pêche, l’investissement dans l’agriculture en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un pays de 18 millions d’habitants. La lutte contre la corruption et la baisse du coût de la vie sont d’autres chantiers prioritaires. Le plus jeune président du Sénégal devra œuvrer à la création d’emplois. Le taux de chômage officiel est de 20% ; l’inflation élevée ; la dette avoisine 75% du PIB au Sénégal classé 12 pays le plus endetté d’Afrique.