Le projet de bitumage Chadra-Moussoro prend forme : premiers défis et perspectives
Le Tchad, un pays riche de ressources et de diversité culturelle, se lance dans une nouvelle ère de développement infrastructurel. Dans ce contexte, la modernisation de son réseau routier devient une priorité stratégique. Ce défi a été illustré par une mission de supervision dirigée par Mahamat Adam Togou, Directeur Général Adjoint des Infrastructures des Transports, qui a pris le temps de visiter le chantier du bitumage de la route Chadra-Moussoro le 11 janvier dernier. Peut-on imaginer les bénéfices qu’un réseau routier amélioré peut apporter à des millions de Tchadiens en termes de mobilité, de commerce, et de progrès économique ?
Un projet en deux phases
Ce projet ambitieux, qui vise à transformer les réalités de transport au Tchad, est articulé en deux phases. Le premier lot, s’étendant sur 30 km, relie Chadra à Dar El Salam et s’annonce déjà comme un succès. Les équipes sur le terrain effectuent des travaux de terrassement significatifs, malgré quelques obstacles rencontrés liés à la propriété foncière. Ce segment de route est crucial pour améliorer la connectivité entre ces deux localités.
En revanche, le second lot, qui reliera le PK30 à Moussoro, est confronté à des retards administratifs, entraînant un blocage dans le démarrage des travaux. La mission de contrôle SOCOTEC est actuellement mobilisée pour valider les dossiers d’exécution, soulignant l’importance d’intégrer les exigences administratives dans le processus pour éviter de futurs retards.
Des défis à relever
Lors d’une récente réunion avec le Gouverneur de la province du Barh El Ghazel, les autorités ont mis en lumière les défis qu’il faut surmonter pour faire avancer ce projet. Plusieurs obstacles ont été identifiés :
- L’opposition de certains propriétaires fonciers : Une sensibilisation accrue de la population sur l’importance de cette infrastructure est devenue essentielle. Le dialogue et la recherche de solutions amiables sont primordiaux pour libérer les emprises nécessaires.
- Les contraintes administratives : Pour garantir un lancement rapide des travaux sur le deuxième lot, il est impératif d’accélérer les procédures administratives, évitant ainsi que la bureaucratie ne freine le progrès.
Une collaboration renforcée
Mahamat Adam Togou a souligné avec insistance la nécessité d’une coopération renforcée entre les entreprises chargées des travaux, comme SOLVET et SNER, et la mission de contrôle. Cette synergie est cruciale pour assurer non seulement la qualité des travaux, mais également le respect des délais convenus. En effet, une coordination efficace entre tous les acteurs impliqués est la clé du succès de ce projet d’envergure.
Perspectives d’avenir
À l’issue de ces travaux de bitumage, l’impact sur le développement économique de la région sera indéniable. En facilitant les échanges commerciaux et en améliorant l’accès aux services sociaux, ce projet contribuera à booster la dynamique économique locale. Il joue également un rôle essentiel dans le renforcement de la cohésion sociale en connectant les communautés et en ouvrant de nouvelles opportunités.
En somme, ce projet routier s’inscrit dans une vision plus large de développement durable pour le Tchad. En mobilisant les acteurs concernés et en abordant les défis de front, le pays trace une voie prometteuse vers un avenir meilleur, où l’accessibilité et la connectivité feront partie intégrante de la croissance. Le chemin est semé d’embûches, mais avec une détermination collective, il est possible d’atteindre ces objectifs et d’élever le Tchad vers de nouveaux sommets de prospérité.