le syndicat des agents de l’administration générale smultiplie ses cellules à travers le pays

La dynamique du Syndicat à l’Université de Moundou : Un chantier à construire ensemble

Introduction

Imaginez une salle pleine d’enthousiasme, où des voix s’élèvent pour défendre un avenir meilleur au sein d’une institution académique. Ce matin-là, à l’Université de Moundou, un événement marquant s’est produit : la section locale du Syndicat des agents de l’administration publique, le SAAGET, a été officiellement installée. Une initiative qui n’est pas simplement administrative, mais qui pourrait transformer la manière dont l’établissement est géré. Dans un contexte où plus de 3000 agents de l’administration publique se retrouvent dans l’incertitude quant à leurs salaires, l’importance de ce moment ne peut être sous-estimée. Comme l’a souligné le président de l’université, Mbainaïbeye Jérôme, le syndicat joue un rôle crucial dans l’efficacité des activités universitaires et assure l’équilibre au sein de l’administration.

Le Rôle du SAAGET dans le Fonctionnement de l’Université

Une Institution Clé pour l’Excellence Administrative

Lors de cette cérémonie d’installation, le Pr Mbainaïbeye Jérôme a affirmé sans détour que le SAAGET n’est pas un simple accessoire du fonctionnement universitaire, mais bel et bien une composante essentielle. En évoquant le rôle fondamental que joue ce syndicat, le président a mis l’accent sur la nécessité d’un soutien mutuel entre l’administration et le personnel.

« Le SAAGET, section de Moundou, est donc dans son rôle pour pouvoir aider l’administration à fonctionner, » a-t-il déclaré. Ces mots, loin d’être anodins, sont révélateurs d’une prise de conscience collective sur l’importance de la collaboration entre les différents acteurs de l’université. En effet, lorsque la communication et le dialogue sont présents, les rouages de l’administration tournent plus harmonieusement.

L’Appel à l’Unité

Ouarou Pakagne Daniel, secrétaire général national adjoint de la CSAAGET, a également profité de ce moment pour lancer un appel à l’unité. « L’occasion fait le larron », dit-il, et il a insisté sur l’importance pour les autorités de l’université de collaborer étroitement avec la nouvelle équipe syndicale. Dans un environnement où les tensions peuvent facilement surgir, il a souligné qu’un effort commun est essentiel pour garantir un climat de travail serein.

« Je pense qu’il n’y aura pas de censures, de menaces, pas d’injures, pas d’intimidations, pas d’affectations sanctions, mais plutôt remplacer tout ceci par la concertation », a-t-il affirmé avec conviction. Ses propos vont au-delà d’une simple exhortation au respect mutuel ; ils reflètent une aspiration à un dialogue constructif indispensable dans toute institution.

Les Devoirs et Droits : Un Équilibre Nécessaire

Ouarou Pakagne Daniel a aussi posé une exigence claire à l’endroit des membres du SAAGET de Moundou : produire un travail de qualité. Il les a encouragés à respecter leurs responsabilités tout en exigeant leurs droits. Cette double approche met en évidence la nécessité pour chaque membre d’être acteur du changement au sein de l’appareil administratif. En faisant valoir leurs droits de manière responsable, les agents peuvent véritablement contribuer à un fonctionnement optimisé de l’université.

Les Défis à Relever

La Question Cruciale des Salaires

Au cœur des préoccupations soulevées lors de cette installation se trouve la question brûlante des salaires. Le secrétaire général adjoint du SAAGET a fait un constat alarmant : plus de 3000 agents de l’administration publique ne reçoivent pas leurs rémunérations de manière régulière. Une situation qui, selon lui, constitue une profonde injustice et qui mérite une attention immédiate.

Ce problème n’est pas qu’un défi administratif ; il touche directement le moral des membres et leur motivation au travail. Il serait donc pertinent d’initier des discussions autour des moyens d’exiger des changements tangibles dans la gestion salariale au sein de l’Université et de l’administration publique au Tchad.

Vers une Approche de Concertation

Dans ce contexte d’incertitude, la demande de dialogue, de compréhension et de transparence formulée par Djinodji Cendres, président du Syndicat des agents de l’administration générale du Tchad, section de l’Université de Moundou, apparaît comme une lueur d’espoir. Conscient que leur combat repose sur ces principes, il appelle à l’entraide des autorités pour faciliter leur mission. Cela implique une volonté politique forte et une ouverture à la discussion.

La transparence dans la gestion des ressources humaines et budgétaires ne doit pas être un vain mot, mais plutôt une réalité quotidienne. Le SAAGET, fort de ses huit membres, doit ainsi s’engager dans une démarche constructive, soutenue par une forte capacité d’écoute.

Perspectives Futures : Construire Ensemble

Le Dialogue comme Outil de Transformation

La situation actuelle à l’Université de Moundou est le reflet des défis plus larges auxquels fait face l’administration publique au Tchad. En œuvrant ensemble, en dialoguant régulièrement et en accordant de l’importance aux contributions de chaque membre, une réelle opportunité de transformation se présente. Rien ne sera parfait, mais la volonté d’améliorer le quotidien des agents et de s’assurer d’une gestion équitable des ressources peut s’avérer déterminante pour gagner la confiance de tous les acteurs impliqués.

La Promotion de la Transparence comme Processus Continu

Afin de mettre en œuvre une politique de transparence, il est essentiel de définir des stratégies claires. Cela pourrait inclure la rédaction de procès-verbaux lors des réunions, la publication régulière de rapports sur l’état des salaires, et même des réunions ouvertes où les agents peuvent poser des questions et émettre des préoccupations. La transparence ne doit pas être perçue comme une simple exigence, mais comme une démarche pro-active qui favorise un climat de confiance.

Conclusion : Un Nouveau Chapitre à Écrire

La journée d’installation du SAAGET à l’Université de Moundou représente un tournant potentiel dans la gestion administrative de l’établissement. Grâce à l’engagement des différents acteurs, une nouvelle ère de collaboration pourrait bien se dessiner. En unissant leurs forces, en partageant leurs préoccupations et en plaçant le dialogue au cœur de leurs interactions, les agents peuvent aspirer non seulement à un meilleur respect de leurs droits, mais également à un environnement de travail optimal pour favoriser l’excellence académique.

Pour les membres du SAAGET, l’heure est à la mobilisation. Chacun doit prendre conscience de son rôle dans ce grand projet collectif. Ensemble, ils peuvent faire de l’Université de Moundou un exemple de bonne gouvernance et d’harmonie au sein de l’administration publique. La route est sinueuse, mais la volonté de créer un système plus juste et collaboratif doit prévaloir. Il est temps d’agir, maintenant, pour un avenir meilleur.