« Le Tchad classé 114ème parmi les pays les plus malheureux du monde »

Chaque année, depuis 2012, le Rapport mondial sur le bonheur dresse un classement des pays les plus heureux au monde.

Pour départager les États, les rédacteurs du rapport retiennent six critères : le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption.

Le bonheur est-il quantifiable ? La réponse est oui, d’après les experts. Sur la liste du Réseau onusien, le Tchad est classé 114ème au monde et 21ème en Afrique, après l’Ouganda. Cette position semble logique, au vu de la pauvreté, notamment l’insécurité alimentaire et l’accès très limité aux services de santé.

Il faut reconnaître que la santé est un luxe inaccessible pour la plupart des Tchadiens. Par ailleurs, la mauvaise gouvernance est à l’origine de tous les malheurs, notamment la corruption, l’impunité, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, le manque de liberté de manifestation, d’expression, entre autres.

En effet, dans la zone Afrique, l’île Maurice décroche la première place. Quant à la Finlande, elle occupe la première place au monde pour la sixième année consécutive. L’Afghanistan et le Liban, détruits par la guerre, restent sur la liste des pays les plus malheureux au monde, souligne l’enquête.

Le document précise que les pays occidentaux bénéficient de conditions de vie plus favorables que celles des Africains. Dans les pays riches, presque personne n’est malheureux.

Compte tenu du poids de l’économie dans le fonctionnement des États, il est légitime que les pays africains se retrouvent en queue de classement : le Cameroun est 96ème, le Nigeria 95ème, le Gabon 94ème et la Guinée 91ème.

Toutefois, les gouvernants doivent améliorer les conditions de vie de la population tchadienne pour grimper au plus haut du classement, lorsque les conditions de vie sont stables. Car le bonheur se résume au bien-être de la population.