Le Tchad en difficulté dans le classement mondial de la liberté de la presse 2023
Le sud du pays est également touché, comme en témoigne la mort d’un reporter d’une radio communautaire, tué par balles lors d’une attaque en février 2022. Les journalistes qui couvrent les manifestations contre le gouvernement subissent également des violences de la part des forces de l’ordre, et ceux qui travaillent dans les provinces font souvent face à des arrestations arbitraires et des menaces, relève RSF.
Le Tchad est également connu pour être l’un des pires cybercenseurs du continent africain ces dernières années, ayant coupé les réseaux sociaux pendant 470 jours consécutifs en 2018 et 2019.
Les médias, surtout privés, travaillent dans la précarité : l’impression des journaux est très coûteuse et le marché publicitaire restreint, ce qui conduit certains titres à imprimer à perte. Bien que l’État soit supposé verser une subvention annuelle à la presse, le fonds d’aide à la presse est suspendu depuis 2016 – exception faite à la veille de l’élection présidentielle d’avril 2021, souligne RSF.
Ces éléments ont contribué à la chute de 5 places du Tchad dans le classement mondial de la liberté de la presse par RSF. Le pays est désormais classé parmi les 31 où la situation est considérée comme « très grave ». Il est donc important que les autorités tchadiennes prennent des mesures pour protéger les journalistes et garantir la liberté de la presse dans le pays.