Le Tchad intensifie sa lutte contre cette maladie endémique : Les stratégies clés pour un avenir sain !

Le Tchad réaffirme son engagement urgent contre la tuberculose : un défi de santé publique majeur

Chaque année, le 24 mars, le monde entier se mobilise pour la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, un appel à l’action contre une maladie qui continue de faire des ravages. Cette année, la Secrétaire d’État à la Santé et à la Prévention, Dr Mbaidedji Dekandji Francine, a prononcé une déclaration solennelle, portant un message fort : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose : s’engager, investir, agir. » Cette affirmation souligne l’urgence et l’importance d’un engagement collectif face à une maladie qui cause encore de nombreuses pertes humaines, notamment au Tchad, où elle demeure un problème de santé publique critique.

La tuberculose : un fléau persistant au Tchad

Un enjeu de santé publique alarmant

Au Tchad, la tuberculose ne représente pas seulement une maladie, mais un véritable fléau qui impacte à la fois la santé et le bien-être de millions de personnes. Les dernières données révèlent un taux d’incidence de 140 nouveaux cas pour 100 000 habitants, un chiffre qui met en lumière l’ampleur du défi auquel le pays fait face. Cette situation est d’autant plus préoccupante compte tenu des récentes déclarations de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2023, où le Tchad a réitéré son engagement à éliminer la tuberculose, s’alignant ainsi sur les objectifs mondiaux de santé publique.

Un contexte de mortalité alarmant

Malgré des avancées notables au niveau mondial, la tuberculose est toujours classée comme la deuxième cause de mortalité dans le monde, un fait qui devrait inciter à une action immédiate et soutenue. Dans son intervention, Dr Mbaidedji a faits état de cette triste réalité, insistant sur la nécessité de redynamiser la lutte contre la tuberculose, non seulement parmi les décideurs politiques mais aussi dans l’esprit de la population.

Les trois piliers de l’action contre la tuberculose

Engagement : la clé d’une mobilisation effective

Dans sa déclaration, Dr Mbaidedji a mis en avant trois piliers essentiels pour une lutte efficace contre la tuberculose : l’engagement, l’investissement et l’action. Dans un contexte où la mobilisation mondiale est cruciale, un engagement constant des leaders politiques et de la société civile est indispensable pour instaurer des politiques de santé durables et efficaces.

Investissement : la nécessité de ressources financières

La question de l’investissement dans le secteur de la santé apparaît également comme une priorité. Le Tchad, tout en mettant en œuvre des initiatives de santé publique, doit également se battre pour obtenir et sécuriser des financements auprès de ses partenaires techniques et financiers. Cela inclut le soutien à l’amélioration des infrastructures de santé, au dépistage et au traitement des patients souffrant de tuberculose.

Action : un besoin urgent de résultats concrets

Enfin, l’action doit être immédiate et efficace. Les stratégies de lutte contre la tuberculose doivent inclure des campagnes de sensibilisation destinées à la population, à travers lesquelles l’État peut informer les citoyens sur les modes de transmission, les mesures de prévention et l’importance du traitement. Des actions concrètes doivent être entreprises pour renforcer le diagnostic et optimiser le traitement afin d’atteindre les objectifs de santé fixés.

Les défis majeurs à surmonter

Identification des cas manquants : un problème préoccupant

Un des défis majeurs demeure la recherche active des cas manquants. En 2024, le Tchad avait prévu de détecter 27 000 cas, mais seulement 16 874 patients ont été pris en charge, ce qui reflète un taux de couverture de seulement 62,5 %. Les 10 126 cas non dépistés constituent un risque accru de transmission au sein des populations. Une personne non identifiée peut contaminer entre 15 et 20 personnes par an, touchant souvent les groupes vulnérables tels que les personnes vivant avec le VIH, les détenus, les réfugiés et les enfants souffrant de malnutrition.

La stigmatisation : un frein à la guérison

Dr Mbaidedji a également évoqué la stigmatisation parfois subie par les personnes atteintes de tuberculose, souvent alimentée par l’ignorance et des préjugés. Cette stigmatisation peut décourager les individus de chercher de l’aide, ce qui complique les efforts de contrôle de la maladie. Le message de la Secrétaire d’État a été clair : la tuberculose est une maladie guérissable, et un soutien collectif est nécessaire pour réintégrer ces patients dans la communauté.

Un engagement gouvernemental fort : l’accessibilité du traitement

La gratuité des soins : un pas vers l’équité

Le gouvernement tchadien a mis en place une politique de gratuité pour le dépistage et le traitement de la tuberculose, en ligne avec les directives des autorités nationales. Cette initiative, motivée par la volonté du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, vise à garantir l’accès aux soins pour tous. La gratuité des soins fait partie des 12 chantiers du programme politique du Chef de l’État, illustrant son engagement à améliorer la santé et le bien-être de la population.

Perspectives d’avenir : vers une meilleure santé publique

L’engagement du Tchad dans la lutte contre la tuberculose est une étape essentielle vers l’amélioration des indicateurs de santé publique. Le pays continuera d’œuvrer pour renforcer sa stratégie de santé, avec un accent particulier sur la sensibilisation, le dépistage précoce et un traitement adapté pour tous les patients.

Conclusion : vers une action collective

La lutte contre la tuberculose au Tchad représente un défi majeur, mais également un impératif moral. La déclaration de Dr Mbaidedji, axée sur l’engagement, l’investissement et l’action, résonne comme un appel universel à l’unité. La coopération entre le gouvernement, les organisations non-gouvernementales et les communautés est primordiale pour surmonter la stigmatisation et garantir que chaque cas déficient soit identifié et pris en charge.

En somme, le Tchad s’engage à mettre en œuvre des solutions innovantes pour transformer cette crise en opportunité d’amélioration de la santé publique. À l’avenir, l’espoir est de voir une diminution significative du taux d’incidence de la tuberculose et une augmentation de l’accès au traitement, assurant ainsi une vie meilleure pour tous les tchadiens. La lutte continue et chaque voix compte dans cette bataille contre la tuberculose.