Le Tchad, parmi les pays où l’on se nourrit le plus mal au monde

Selon les dernières données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la situation alimentaire au Tchad est alarmante, avec 40,1% de la population se nourrissant très mal.

Les aliments coûteux et peu nutritifs, associés à des conditions d’hygiène médiocres, sont les principales caractéristiques de cette situation.

Malheureusement, le Tchad se classe devant l’Éthiopie et l’Angola en termes de mauvaise alimentation. Bien que la population tchadienne puisse se permettre de vider une bouteille de bière chaque jour, cela ne signifie pas qu’elle ait accès à une alimentation de qualité.

Il est fréquent de voir des débits de boissons bondés chaque week-end, tandis que la circulation de voitures dernier cri, dans la capitale du pays, donne l’impression d’une population aisée. Pourtant, la triste réalité est que de nombreux Tchadiens mangent des aliments peu nutritifs, juste pour calmer leur faim, sans apport en vitamines et minéraux essentiels.

D’autres n’ont même pas cette possibilité. La famine, la malnutrition et la sous-alimentation sont des défis quotidiens dans de nombreux pays, y compris le Tchad, où les investissements, dans l’agriculture et les politiques sociales sont insuffisants. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, 828 millions de personnes se couchent chaque soir, avec le ventre vide dans le monde entier.

Certaines personnes mangent des rats, des os abandonnés ou des peaux d’animaux pour survivre. Ce chiffre remet en question l’objectif de « zéro faim » dans le monde. Il est choquant qu’un pays riche en pétrole comme le Tchad soit confronté à une telle situation. Le pays dispose pourtant d’énormes potentialités agricoles et en élevage.

Cela témoigne d’un problème de mauvaise gouvernance plutôt que d’un manque de ressources naturelles. Le classement dérisoire du Tchad doit être vu comme une invitation à prendre des mesures pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté.