Promouvoir l’Agriculture Durable au Tchad : Bilan et Perspectives de la Campagne Agricole 2024/2025

Introduction : Un enjeu vital pour l’avenir

"Dans un monde où près de 800 millions de personnes souffrent de la faim, chaque graine plantée compte." Cette citation résonne particulièrement dans les régions rurales du Tchad, où l’agriculture est non seulement un moyen de subsistance, mais également un pilier fondamental des communautés. Dans l’objectif de garantir une production agricole suffisante pour nourrir sa population, le gouvernement tchadien a récemment entrepris une tournée dans les provinces du Moyen-Chari et du Mandoul. Cette visite vise à évaluer l’avancement de la campagne agricole en cours et à identifier les préoccupations des différents acteurs impliqués dans cette dynamique. Pour comprendre les enjeux et les actions mises en place, plongeons au cœur de ce voyage révélateur.

Évaluer l’état d’avancement de la campagne agricole

Un constat sur le terrain

L’objectif principal de cette mission était de faire un état des lieux de la campagne agricole en cours. Le gouverneur de la province du Moyen-Chari, Abdramane Ahmat Bargou, a exprimé sa satisfaction face à cette initiative, tout en soulignant des réalités préoccupantes. Les inondations causées par des pluies torrentielles ont mis à mal les champs, affectant gravement les rendements agricoles. Ce rappel sur les contraintes climatiques rappelle l’urgence d’adapter les pratiques agricoles aux défis environnementaux croissants.

Un engagement gouvernemental clair

Lors de cette tournée, le ministre de l’Agriculture, Keda Ballah, a pris des engagements significatifs. Conscient de l’impact des conditions climatiques sur l’agriculture, il a promis un suivi renforcé des prévisions météorologiques. "Nous devons tous conjuguer nos efforts pour relever certains défis, notamment en matière de production agricole, pour le bien de la population," a-t-il déclaré. Cette déclaration marque un tournant dans la gestion agricole du pays, où la synergie entre les acteurs gouvernementaux et les agriculteurs devient essentielle pour surmonter les obstacles.

Renforcement des actions de soutien

S’adapter face à la variabilité des pluies

Les délégations agricoles des provinces du Moyen-Chari et du Mandoul ont fait part de leurs préoccupations concernant la variabilité des pluies, un facteur essentiel dans l’équation de la production agricole. Des discussions ont eu lieu sur les moyens de gérer et d’exploiter l’eau de manière plus efficace. Le ministre Keda Ballah a réaffirmé son engagement à œuvrer pour renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux effets du changement climatique. Cela passe par l’adoption de pratiques telles que la conservation des sols et l’irrigation.

Des actions concrètes sur le terrain

Au-delà des promesses, certaines actions ont déjà été mises en œuvre. Lors de cette tournée, il a été annoncé la remise de 10 motopompes et de 28 poches à des producteurs des provinces concernées. Ce soutien est destiné à faciliter la culture maraîchère et à garantir un approvisionnement alimentaire local régulier. Cependant, ces gestes doivent être accompagnés d’une formation adéquate pour maximiser leur impact.

Les défis à relever pour la campagne 2024/2025

Un avenir incertain

La route vers une campagne agricole réussie est semée d’embûches. Les acteurs présents lors de la séance de travail ont insisté sur plusieurs défis cruciaux à surmonter pour garantir des rendements satisfaisants. Le stockage, la distribution et la commercialisation des produits doivent être optimisés. De nombreux producteurs se retrouvent dans une impasse, incapables de vendre leurs récoltes à un prix juste en raison d’infrastructures inexistantes ou mal entretenues.

Des solutions innovantes à envisager

Pour faire face à ces défis, il est crucial d’adopter une approche holistique. Par exemple, l’implémentation de coopératives agricoles pourrait permettre aux agriculteurs de bénéficier d’une mise en commun des ressources, facilitant ainsi l’accès au marché. Par ailleurs, le développement d’une culture de la formation continue pour les agriculteurs sur les meilleures pratiques agricoles pourrait favoriser des rendements plus élevés et une meilleure gestion des ressources.

Vers une agriculture durable et productive

La nécessité d’un engagement collectif

Le succès de la campagne agricole dépend de la collaboration entre les diverses parties prenantes. Les autorités locales, les techniciens agricoles, les producteurs et les acteurs du secteur privé doivent travailler main dans la main. Cela nécessite également un cadre législatif favorable et des politiques ciblées pour encourager l’investissement dans les infrastructures nécessaires.

Favoriser un changement de mentalité

La transition vers une agriculture durable nécessite également un changement de mentalité au sein des producteurs. La sensibilisation sur les avantages des techniques de culture durables, telles que l’agroécologie, peut jouer un rôle clé. Des formations régulières sur les enjeux environnementaux et les techniques innovantes doivent être intégrées dans les programmes de soutien gouvernemental.

Conclusion : Une lueur d’espoir pour l’avenir

En conclusion, la visite du ministre Keda Ballah et du gouverneur Abdramane Ahmat Bargou dans les provinces du Moyen-Chari et du Mandoul a mis en lumière des défis importants, mais également des possibilités d’amélioration. Bien que la saison agricole 2024/2025 soit annoncée comme délicate, l’engagement du gouvernement et les initiatives de soutien offrent une lueur d’espoir. L’heure est à l’action collective pour transformer ces défis en opportunités durables. Comme l’a si bien dit un agriculteur lors de la rencontre : "Chaque difficulté surmontée est une graine plantée pour l’avenir." Travaillons ensemble pour un Tchad où chaque fermier peut récolter les fruits de son labeur dans un environnement propice à la croissance et à la prospérité.