Le vice-président de la Banque mondiale appelle à l’unité mondiale pour relever les défis du Sahel

M. Diagana a souligné l’importance de la solidarité mondiale pour répondre aux crises mondiales, notamment le changement climatique, la pandémie et les conflits. Les défis spécifiques auxquels le Sahel est confronté, tels que la fragilité institutionnelle, l’insécurité alimentaire, la pauvreté de l’apprentissage, l’employabilité des jeunes et la dette, sont encore plus complexes.

Il a rappelé la mise en place de l’Alliance Sahel, une plateforme unique de coopération internationale, qui a permis aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de soutenir les pays du Sahel au cours des cinq dernières années. M. Diagana a également indiqué que l’Alliance Sahel travaille à promouvoir un cadre de dialogue et de redevabilité mutuels renforcés dans chaque pays afin de maximiser les impacts des projets soutenus par ses membres.

Le vice-président a salué les orientations qui seront fixées par les chefs d’États lors de cette session extraordinaire pour redynamiser la collaboration avec le G5 Sahel en tant que plateforme privilégiée pour la coopération au Sahel.

M. Diagana a ensuite évoqué le soutien capital que la Banque mondiale apporte aux pays du Sahel, en ayant quadruplé ses ressources au cours des dix dernières années et mobilisé plus de 8,9 milliards de dollars entre 2020 et 2023. La Banque mondiale finance des opérations majeures dans les secteurs de l’agriculture, du pastoralisme, des infrastructures, de l’énergie, de la connectivité, des filets sociaux, du changement climatique et de l’autonomisation des femmes. Elle accompagne également le redéploiement des services de l’Etat au niveau local pour soutenir les opérations multi-sectorielles de développement local et de résilience dans les cinq pays du Sahel.

Le vice-président a souligné l’importance de l’attention particulière portée au climat et à l’éducation pour le développement des pays du Sahel. Il a rappelé la prévision d’une hausse des températures 1,5 fois plus élevée que la moyenne mondiale dans la région, qui nécessite une action climatique prioritaire, y compris l’adaptation, pour mettre la région sur la voie d’une croissance durable et inclusive. En ce qui concerne l’éducation, un projet régional « éducation Sahel » est en cours de préparation pour financer la création d’un institut régional qui se focalisera entre autres sur la recherche, la formation et l’encadrement des enseignants ainsi que la modernisation des curriculas.