Le Voleur au Carrefour : Une Histoire d’Exploitation, de Vol et de Trahison

La scène a commencé dans la soirée du 19 janvier, lorsque l’escroc est venu voir le clandoman au rond-point 10 octobre, en lui disant qu’il venait du Nord et qu’il avait besoin d’une auberge et d’une femme pour passer la nuit. Le clandoman a accepté et lui a trouvé une auberge et une compagne pour la soirée. Ils se sont entendus sur un prix pour la nuitée ; l’escroc a remercié le clandoman en lui tendant un billet de 500 Fcfa et en lui demandant de venir le chercher le matin.

Le matin venu, l’escroc a convaincu le clandoman et la fille de venir avec lui dans une buvette pour célébrer son anniversaire avant de se séparer. Une fois à la buvette, l’escroc a commandé à boire pour tout le monde et a ensuite convaincu le clandoman de lui donner la clé de sa moto pour accompagner le gérant de la buvette pour acheter de la bière. Cependant, une fois à l’extérieur, l’escroc a disparu avec la moto, le téléphone du gérant qu’il a emprunté pour passer un appel et la somme de 20 000 Fcfa.

Le gérant de la buvette a porté plainte contre le clandoman auprès de la brigade de sous-poste, qui a ensuite mené une réconciliation devant les parents de la fille, du clandoman et du gérant. L’officier de police judiciaire (OPJ) a écouté toutes les parties et a conclu que le clandoman était complice de l’escroc. Il a demandé au clandoman de rembourser la valeur des bières, la somme de 20 000 Fcfa et le téléphone au gérant. Les parents du gérant ont également exigé que l’escroc soit ramené pour être jugé. Cependant, face à la complexité de la situation, les parents du clandoman ont pris l’engagement de payer les biens du gérant en avançant une somme de 10 000 Fcfa comme garantie. 

La fille, quant à elle, a réclamé son argent pour la nuitée et a exprimé sa détresse face à l’abus qu’elle a subi. « Il a voulu abuser de moi, j’ai refusé. Il m’a exploité jusqu’au petit matin et maintenant il disparaît, et vous parlez de vos problèmes de moto et de téléphone. Mais moi alors, que vais-je faire ? Mon enfant est à la maison, je n’ai rien gagné. Que vais-je faire quand je rentrerai chez moi ? », a-t-elle lancé.

« Je suis patiente, mais c’est parce que je te connais. Si c’était les autres filles, elles auraient déjà causé des problèmes. Tu n’as pas vu ce qu’il m’a fait cette nuit. Je veux mon argent, je vous le dis », a-t-elle lancé, en fixant nerveusement le clandoman.

Cette histoire n’est pas unique et les escroqueries sont devenues monnaie courante dans la capitale tchadienne. Les autorités doivent prendre des mesures pour lutter contre ces actes criminels et protéger les citoyens de N’Djaména. Il est important de rester vigilant et de ne pas faire confiance aux inconnus qui demandent de l’aide ou des services. Il est conseillé de signaler tout comportement suspect à la police.