Les Africains les plus influents de 2024

Introduction

Le 27 décembre 2024, le magazine NewAfrican a révélé sa tant convoitée liste des 100 Africains les plus influents de l’année. Ce classement, qui se transforme en une véritable célébration, met en lumière les performances remarquables et les contributions significatives d’Africains issus de divers horizons. Qu’il s’agisse de l’entrepreneuriat, de la politique, de l’art ou des sciences, ces personnalités ont tous joué un rôle essentiel pour impacter positivement notre continent et le globe au cours de l’année écoulée.

Imaginez une grande réunion de famille, où chacun partage les exploits et les réussites de l’année. C’est ainsi qu’un fidèle lecteur de NewAfrican a décrit cette liste, une comparaison que le rédacteur en chef Anver Versi a saluée, affirmant qu’elle illustre parfaitement l’essence de cet hommage collectif. Ce regard rétrospectif sur les réalisations de l’année écoulée nous invite à réfléchir : quelles histoires, quelles initiatives et quelles luttes façonnent notre avenir culturel et économique en Afrique ?

Les héros de la science et de l’académie

L’intelligence artificielle (IA), bien qu’elle soit au cœur des discussions en 2024, révèle une facette complexe dans la section "Science et académie". Les experts africains, adeptes d’une approche critique, étaient bien présents. Parmi eux, l’Éthiopienne Abeba Birhane a dirigé des recherches percutantes, exposant à quel point les ensembles de données à grande échelle, souvent utilisés pour créer des modèles d’IA, peuvent être entachés de biais racistes et misogynes. Elle a montré que ces étiquettes peuvent perpétuer les inégalités plutôt que de les réduire.

Similairement, d’autres figures, comme Rediet Abebe et Joy Buolamwini, attentent également à des dimensions éthiques, remettant en question l’impartialité des algorithmes et la manière dont ils peuvent altérer notre réalité. À travers leurs travaux, ces chercheurs soulignent l’importance d’une approche diversifiée et inclusive dans le développement de technologies qui répondent à l’identité et aux besoins variés du continent.

L’urgence climatique et la mobilisation des leaders africains

La lutte contre le changement climatique constitue une priorité de taille. Les dirigeants africains, qu’ils soient issus du secteur public, privé ou de la société civile, se montrent déterminés à embrasser cette cause cruciale. En témoigne l’émergence d’Ibrahima Cheikh Diong sur la liste, qui a pris les rênes du nouveau Fonds de réponse aux pertes et dommages. Ce fonds se veut un levier permettant aux nations en développement de mieux appréhender les répercussions néfastes de la crise climatique. Sa nomination est un signe encourageant d’une prise de conscience collective et d’une volonté de changement.

Michael Kakande, également très en vue, mène une campagne remarquable en faveur de la justice climatique et facilite l’engagement des jeunes Africains au sein des discussions internationales. Des voix telles que la sienne sont cruciales pour bâtir un avenir durable, car elles montrent que l’Afrique n’est pas seulement spectatrice des défis environnementaux, mais bien actrice de solutions innovantes et durables.

Les institutions financières en mutation

L’année 2024 se distingue par sa dynamique au sein des institutions financières de développement. Les nominations de figures clés, telles que Sidi Ould Tah à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique ou Akinwumi Adesina à la Banque africaine de développement, témoignent d’une évolution nécessaire dans l’engagement économique de l’Afrique. Ces leaders sont essentiels pour guider les financements vers des projets qui répondent véritablement aux besoins des Africains, en vue d’un développement harmonieux et inclusif.

La présence de personnalités comme Benedict Oramah d’Afreximbank et Alain Ebobissé d’Africa50 illustre encore cette tendance. Leurs rôles sont cruciaux pour catalyser les investissements en Afrique, stimuler l’innovation et favoriser des collaborations multisectorielles. Leurs efforts doivent être renforcés afin de surmonter les obstacles économiques actuels.

L’apogée sportive : un hommage aux athlètes

En 2024, la scène sportive a également occupé une place prépondérante, au moment où le monde s’est tourné vers Paris pour les Jeux Olympiques. Le magazine a rendu hommage à des médaillés qui ont non seulement triomphé, mais qui ont aussi représenté des enjeux sociaux importants. Letsile Tebogo, avec sa médaille d’or au 200 mètres, a offert à son pays, le Botswana, son tout premier titre olympique dans cette discipline. Il devient non seulement un héros sportif mais aussi un symbole d’inspiration pour une génération.

Sifan Hassan, la coureuse éthiopienne, a battu un record olympique en remportant les médailles d’or dans les épreuves du 5 km, du 10 km et du marathon, un exploit témoignage de son endurance et de sa détermination. Enfin, Imane Khelif, dont l’or a transcendé le sport pour devenir une victoire contre les préjugés, incarne l’esprit de résilience qui pousse les Africains à se battre pour leur place sur la scène internationale.

Une célébration des voix qui façonnent l’Afrique

L’édition 2024 des 100 Africains les plus influents de NewAfrican offre un éclairage fascinant sur les trajectoires uniques de ces figures cinq étoiles. Chaque histoire est une mosaïque d’aspirations, de luttes et de triomphes qui redéfinissent constamment le récit africain, tant sur le continent qu’ici ailleurs dans le monde.

Les 100 personnalités influenceurs s’articulent autour de plusieurs catégories :

Politique et service public met en avant des leaders comme Kemi Badenoch et Yemi Osinbajo, qui jouent un rôle clé dans la promotion de politiques visant à transformer la société.
Business regroupe des entrepreneurs innovants tels que Adebayo Ogunlesi et Aliko Dangote, qui affichent une volonté inflexible de mener leurs entreprises vers la frontière de l’excellence.
Dans le domaine de la société civile, les contributions de Michael Kakande et Ndidi Okonkwo Nwuneli illustrent l’impact fait par les acteurs de changement au sein de leurs communautés.
La science et l’académie honorent des esprits brillants comme Tshilidzi Marwala, qui propulsent l’éducation et l’innovation.
Enfin, la catégorie créatifs souligne des talents comme Idris Elba et Zineb Sedira, qui enrichissent la culture collective et renforcent la représentation dans l’art.
Le domaine du sport est marqué par la présence d’athlètes d’élite qui font briller l’Afrique sur les plus grandes scènes.

Critique constructive : vers un changement durable

Il est crucial de s’interroger sur l’impact durable de ces réalisations. Si les figures mises en avant sont indéniablement des sources d’inspiration, il est impératif de mettre en lumière la nécessité d’agir au-delà de la reconnaissance saisonnière. Comment engager ces leaders vers des actions concrètes et de long terme ayant des effets durables sur nos sociétés ?

La transition vers un modèle de développement durable doit être une priorité. Il faut encourager les collaborations entre ces dynamiques du secteur privé et les initiatives étatiques, afin de créer un réseau de soutien mutuel. Des politiques de financement responsables et des programmes éducatifs axés sur des compétences essentielles pour l’avenir économiques et écologiques doivent être mis en place pour faire face aux défis de demain.

Conclusion

L’événement des 100 Africains les plus influents n’est pas simplement une cérébration des succès personnels, mais un témoignage vibrant de l’ingéniosité, de la résilience et de l’engagement des Africains à faire progresser leur continent. En portant ces histoires à la lumière, NewAfrican offre une plateforme non seulement pour la reconnaissance, mais aussi pour la réflexion sur les défis qui restent à surmonter.

En regardant vers l’avenir, il est impératif que chaque lecteur prenne conscience de la richesse de ces récits et de la nécessité d’agir. Que ce soit par une participation active, un soutien aux initiatives locales ou simplement par un engagement à renforcer les voix de l’Afrique, chacun a un rôle à jouer. De cette façon, nous pouvons collectivement participer à l’écriture d’un récit africain plus inclusif, prospère et durable.