Les agents du ministère de l’Administration du territoire au Tchad réclament une revalorisation de leurs salaires

Réunis en assemblée générale ce mardi, 31 janvier, au sein de leur ministère, les agents centraux du ministère de l’Administration du territoire menacent d’aller en grève si le gouvernement ne revalorise pas leurs salaires comme il prévoit le faire pour les agents de commandement.

C’est l’effervescence ce matin dans la cour du ministère de l’Administration du territoire. Certains assis à même le sol, d’autres débout, les agents centraux dudit ministère sont unanimes sur un seul point :  la revalorisation de leurs salaires ou la grève.

Alors qu’ils attendaient patiemment de voir leur salaires augmenté, ils se disent surpris d’apprendre que le gouvernement veuille revaloriser seulement les salaires des agents de commande qui ne sont autres que les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets. Pourtant ceux-ci « fonctionnent grâce aux agents centraux », voudrait faire savoir Tchindébé Ndari, secrétaire général du Syndicat des agents du ministère de l’Administration du territoire.

Pour les agents centraux de ce ministère, il est inadmissible qu’un sous-préfet analphabète gagne mieux qu’un agent central qui a fait des études. Et c’est ce qui serait fait d’ici le mois de février, parce que « notre ministère est pris en otage par les politiciens de tout bord », s’apitoie l’un des agents, très remonté.

« Beaucoup de départements ont leurs statuts particuliers mais pourquoi le ministère de l’Administration du territoire ne peut pas en avoir ? », s’interroge le secrétaire général dans un cercle formé par ses camarades.

Dans le passé, des rencontres ont été faites avec les hautes autorités par rapport à ce sujet mais le résultat reste décevant. Pour remédier à cela, l’Assemblée générale tenue ce mardi décide de passer à une vitesse supérieure.

« Nous allons lancer un préavis de grève dans un bref délai et c’est un préavis qui ne durera pas, parce que depuis des années ce ministère a été très mal traité et personne ne s’en occupe. Si rien n’est après ce préavis, ils vont voir les portes du ministère fermées », prévient Tchindébé Ndari.