les avocats de Hélène Doumro dénoncent les traitements infligés à leur cliente
« Pour une plainte pour délit de diffamation, des individus sont entrés chez elle en défonçant sa porte. Dans le cadre de cette procédure, Dame Hélène Doumro subit des traitements qu’elle ne devrait pas subir. Lorsqu’il y a un délit de diffamation, la loi ne prévoit pas de peine d’emprisonnement. Elle a été placée en garde à vue, alors qu’elle est malade, et on ne veut pas la laisser aller se soigner. On doit simplement l’interroger et la laisser tranquille. Même si elle ne se présente pas, on peut la condamner par défaut. S’ils arrivent à prouver la diffamation, elle peut être condamnée à réparer les préjudices que M. Saleh Kebzabo aurait subis », expliquent-ils.
Les avocats poursuivent en ces termes : « Vous utilisez votre statut et vos fonctions pour faire expulser une dame d’une conférence qui ne réunit que des intérêts privés sur un terrain étranger par des militaires venant de la présidence de ce pays, mettant ainsi sa vie en danger. Elle rentre chez elle, le lendemain, une convocation est envoyée, mais elle n’était pas chez elle, et ensuite, des militaires défilent devant sa maison. »
Les avocats de Dame Hélène Doumro se demandent comment il est possible de déposer une plainte le 3, d’envoyer une convocation le 4 en l’absence de la destinataire, puis d’envoyer un mandat d’amener et de défoncer la porte de sa maison. Selon eux, il est rare de voir un Premier ministre déposer une plainte pour ces types d’infractions contre les personnes, sinon le maréchal Déby aurait déposé 1000 plaintes, ont-ils affirmé. Ils concluent que le dépôt de plainte pour le délit de diffamation signé par lui-même est incompréhensible.