Les clubs manquent cruellement d’espaces d’entraînement

Malgré le championnat provincial de N’Djamena qui est en phase retour, la plupart des clubs de football de la ville manquent d’un espace fixe pour s’entraîner. Certains partagent un seul terrain, le stade communal de Paris-Congo, tandis que d’autres s’entraînent dans des établissements publics. Quelques clubs et écoles de football utilisent également des terrains comme le terrain Festa Africa à Moursal et l’espace Koumallah à Chagoua.

Cette situation est inquiétante pour un pays qui cherche à se faire connaître dans le domaine du football sur le continent africain et international. Les espaces disponibles sont souvent utilisés pour la vente de véhicules et autres biens, et les clubs doivent se débrouiller pour trouver un endroit où s’entraîner. Ali Abdallah, ancien joueur de l’école de football « Lawal », déplore cette situation : « Autrefois, les clubs s’entraînaient au niveau de l’hippodrome, depuis que cet espace est vendu, les clubs sont tous devenus orphelins de terrain d’entraînement ».

Le comité de normalisation du football tchadien s’efforce de relancer tous les championnats provinciaux, mais semble déconnecté du manque de structures d’entraînement des clubs. Il est vrai que dans d’autres pays, les clubs disposent d’un siège, d’un espace d’entraînement et d’un moyen de transport pour le bon fonctionnement de l’équipe. Malheureusement, au Tchad, c’est tout le contraire. Certains clubs n’ont même pas un lieu de casernement pour la préparation de matchs.

Cette situation touche plusieurs clubs et la plupart des responsables n’ont pas les moyens financiers nécessaires. La question des sponsors est également un défi pour le développement du football au Tchad. Cette réalité explique en grande partie pourquoi les clubs tchadiens ne sont pas compétitifs sur le continent. Beaucoup reste à faire pour normaliser le football au Tchad. Le dernier classement de la FIFA sur les clubs africains, où le Tchad a obtenu la 171ème place, témoigne de ces manquements.