Les conflits fonciers persistent à N’Djamena.
Le lotissement est un processus qui doit être accompli conformément à des critères bien définis avant que les habitants puissent accéder à une parcelle de terrain. Cependant, à N’Djamena, ces principes sont souvent ignorés, ce qui conduit à une occupation anarchique de l’espace de terre inclus dans le périmètre urbain. Les réserves de l’État sont souvent occupées sans détermination et sans délimitation claire à la population.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat a souligné lors d’une rencontre avec les administrateurs délégués et les maires de 10 arrondissements de la ville de N’Djamena sur la cartographie des réserves de l’État dans la capitale, que son département réfléchit à la création d’un tribunal foncier pour gérer les litiges liés aux affaires foncières. Toutefois, il est préférable de résoudre ces problèmes en amont, avant le lotissement. Les habitations doivent être classées dans des îlots, et des rues doivent être construites avant l’occupation des terrains.
Il y a des quartiers où les occupations anarchiques sont récurrentes, même après une restructuration. Dans ce cas, il est nécessaire de déguerpir les occupants illégaux immédiatement. Les zones d’occupation traditionnelle, où les gens habitaient avant le lotissement, doivent également être considérées, mais il est important de les déguerpir en cas de non-conformité.
Le spécialiste du territoire urbain souligne qu’avant de faire un plan, il est logique de descendre sur le terrain et de faire la levée. Il ajoute que les rues doivent être larges d’au moins 15, 20, ou 30 mètres pour éviter les problèmes futurs. En outre, il est important de lutter contre les escroqueries dans le secteur du cadastre, car elles contribuent également à l’occupation anarchique des terres.