les enseignants-chercheurs de l’ENS réclament la réouverture de filières en arabe

Dans un communiqué de presse daté du 24 mars 2023, les enseignants-chercheurs avaient déjà alerté les autorités sur les pratiques qu’ils jugent « illégales » de la direction générale de l’École.

Il avait été décidé de fermer toutes les filières scientifiques et littéraires en langue arabe à l’école, en commençant par l’affectation de 14 enseignants-chercheurs du département d’Histoire arabe par un arrêté ministériel. Un mois plus tard, décision a été prise de mettre 11 enseignants arabophones scientifiques et un chef de département de stage en fonction, à la disposition du ministère de l’Enseignement supérieur.

Après une protestation, cette décision a été annulée par le Recteur de l’Académie de l’Ouest. Mais le directeur général de l’École et son secrétaire général ont rejeté la décision de l’annulation envoyée par le Recteur de l’Académie, sous prétexte qu’ils ne la reconnaissent pas car le Recteur n’a pas cette prérogative pour annuler la décision du Directeur général. Ils attendent toujours la décision du Ministre pour pouvoir l’annuler.

Les enseignants-chercheurs soulignent que même si le Ministre avait demandé réellement la fermeture des filières qui n’ont pas d’étudiants, il y a d’autres enseignants qui n’ont pas d’emplois du temps ou qui n’ont pas leurs spécialités à l’ENS, mais qui n’ont pas été affectés car ils ont des liens avec les responsables de l’école ou parce qu’ils sont francophones.

Les enseignants-chercheurs réclament non seulement l’annulation de cette décision, mais aussi la réouverture des filières qui forment les enseignants scientifiques et des sciences humaines en arabe, pour le bénéfice du Ministère de l’Éducation Nationale.