Les Forces de Défense et de Sécurité ouvrent le vote pour les législatives, provinciales et communales

La Participation Civique des Forces de Défense : Une Élection au Service de la Démocratie

Le paysage démocratique d’une nation est souvent façonné par son aptitude à permettre à chaque citoyen, y compris ceux en service actif, d’exercer son droit de vote. En cette période électorale, une question cruciale se pose : comment les membres des forces de défense et de sécurité (FDS) peuvent-ils participer efficacement à un processus électoral tout en respectant leurs devoirs ? L’élection générale qui approche, prévue pour le 29 décembre, a incité des démarches particulières, permettant à ces groupes essentiels de voter un jour avant le scrutin. Ce geste témoignage non seulement de leur engagement civique, mais aussi de la volonté de l’État de respecter les droits démocratiques de toutes les strates de la population.

Une Organisation Électorale Exemplaire

Des opérations organisées à travers le territoire

Dans tout le pays, des opérations de vote ont été mises en place pour s’assurer que les membres des forces armées et leurs familles puissent participer aux élections. À N’Djamena, par exemple, le bureau de vote de la légion N°10 de la Gendarmerie a ouvert ses portes dès 6h30 du matin, faisant preuve d’une volonté d’organiser des élections inclusives. Situé dans le quartier Diguel du 8ᵉ arrondissement, ce bureau a accessible pour les militaires, soutenant ainsi la conduction d’une élection transparente et démocratique. Compte tenu des horaires variés et des impératifs de service, une telle initiative pour l’ouverture des bureaux de vote est significative.

Un engagement sur le terrain

En se dirigeant vers le Mayo-Kebbi Ouest, les militaires de la zone de défense et de sécurité N°12 ont exercé leur droit électoral dans une école primaire proche du Camp militaire, au quartier EGTH. Ce mouvement incarne une mobilisation institutionnelle forte pour que tous les citoyens, même ceux en service actif, puissent voir leurs voix entendues.

Dans la région du Guéra, le département de Garada a également lancé ses opérations de vote pour les FDS et les populations nomades à Melfi. Cette initiative, sous la présidence de M. Youssouf Ahmat Ibet, président du démembrement sous-préfectoral de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), a été un moment clé pour les électeurs présents. Une telle organisation témoigne de la prise en compte des spécificités régionales et des itinérances de groupes nomades qui méritent des systèmes de vote adaptés à leur réalité.

La supervision des élections : un gage de confiance

À Goz-Beïda, dans la province du Sila, la supervision des bureaux de vote par le Contrôleur Général Ismaël Yamouda Djorbo illustre cette volonté d’assurer la rigueur et la transparence du processus électoral. Son rôle a été crucial pour établir un climat de confiance entre les électeurs et les institutions. À Mao, le chef-lieu de la province du Kanem, la mobilisation des militaires pour le vote a été particulièrement impressionnante. Les forces armées se sont présentées massivement aux bureaux de vote, illustrant ainsi leur engagement à participer à la vie démocratique du pays.

Une discipline exemplaire lors du vote

Les opérations de vote au Moyen-Chari, où les militaires ont voté dans les locaux de l’École Normale Bilingue des Instituteurs, ont pu se faire dans un climat de calme et de discipline, une observation faite par Abdoulaye Tissero, Commandant de la zone militaire numéro 5. Ces conditions sont essentielles pour garantir la tranquillité du processus électoral et préserver l’intégrité de la démocratie. Khom Armand Ngomdjibaye, vice-président de l’ANGE, a également attribué un rôle primordial à ces pratiques, notant que tous les bureaux ont ouvert à l’heure prévue pour assurer une fluidité dans les opérations de vote.

Importance d’une Participation Équilibrée

Dans un contexte où les forces de défense jouent un rôle crucial dans la sécurité nationale, il est impératif qu’elles puissent également prendre part au processus électoral sans compromettre leurs missions. Les efforts déployés pour leur permettre de voter un jour avant le scrutin général témoignent d’une reconnaissance de l’équilibre nécessaire entre responsabilités et droits civiques.

Les défis et les solutions envisagées

Malgré ces initiatives louables, des défis persistent. La logistique nécessaire pour organiser des opérations de vote efficaces dans des endroits reculés peut poser problème. Des solutions telles que la mise en place de bureaux de vote supplémentaires dans des zones stratégiques ou encore l’organisation de transports spécifiques peuvent être envisagées pour garantir que tous les FDS, quelle que soit leur localisation, aient le droit de vote.

Conclusion : Une Démarche Vers une Démocratie Plus Inclusive

À l’approche du scrutin général prévu pour le 29 décembre, les étapes prises pour faciliter le vote des membres des forces de défense et de sécurité sont un élément fondamental de la croissance démocratique au Tchad. En assurant que ces militaires remplissent leur devoir civique, le gouvernement démontre son engagement envers une démocratie plus inclusif.

Il est essentiel que chaque citoyen, qu’il soit militaire ou civil, sache que sa voix compte. Nous invitons donc les autorités et les responsables électoraux à poursuivre cette dynamique de transparence et d’accessibilité pour les futurs scrutins. Que cette élection serve de modèle pour le respect du droit de vote comme pilier fondamental d’une société démocratique prospère. À tous, engageons-nous à voter, à participer et à construire ensemble un avenir meilleur.