Les Gendarmes Confisquent la Moto d’un Clandestin Transportant un Malade et Exigent de l’Argent
« Nous revenions de l’hôpital et avons choisi de prendre une moto en raison de manque de moyens. Nous avons été subitement arrêtés par les forces de l’ordre. Nous avons dû montrer notre carnet de santé pour prouver que nous venions de l’hôpital, mais les gendarmes ont continué à exiger de l’argent. Comme le mototaxi n’avait pas assez d’argent, ils ont pris la moto avec eux », a témoigné une cliente.
Le véhicule de la gendarmerie a ensuite pris la direction de la légion de la gendarmerie avec la moto arrachée de force. Les forces de l’ordre qui sont censées assurer la sécurité des biens et des personnes, sèment et entretiennent parfois l’insécurité sur l’ensemble du pays.
Cette histoire est malheureusement devenue courante au Tchad. Dans le nord du pays, les forces de l’ordre sont régulièrement accusées d’être en connivence avec les coupeurs de route qui sèment la désolation au sein de la population. Le cas le plus récent, l’interpellation de trois coupeurs de routes qui auraient ensuite été libérés par le commandant de zone de l’armée de la province Borkou.
Un autre phénomène qui se développe ces derniers temps dans la capitale, des véhicules aux vitres teintes suivent discrètement les déplacements de leaders d’opinion, politiciens ou journalistes. Cette pratique serait attribuée aux services de renseignements.
Le gouvernement de transition doit prendre des mesures pour instaurer un climat de sécurité et de confiance pour mettre fin à ces pratiques qui sèment la psychose parmi la population. Il est important de rappeler que les forces de l’ordre ont pour mission de protéger les citoyens et non de les extorquer. Le gouvernement doit prendre des mesures pour s’assurer que ces pratiques cessent immédiatement et que les responsables soient tenus pour responsables.