Les incendies de forêt, fléau pour l’environnement et l’agriculture
Face à la pression démographique croissante en zone rurale, notamment au nombre élevé de bouches à nourrir et à l’insuffisance de zones cultivables, certains cultivateurs comme Narcisse, un jeune cultivateur de Koutou-beti, une localité située à 10 km de la ville de Moundou, allument chaque année des feux dans leurs champs. « C’est faute de place, qui nous oblige chaque année à soumettre les champs à la loi du feu au lieu de les laisser en jachère », souligne-t-il. Malheureusement, cette pratique a des conséquences graves pour la végétation, car elle entraîne la décomposition de la matière organique du sol.
Bien qu’il y ait peu de chiffres disponibles sur ce phénomène de déforestation et de dégradation des ressources naturelles, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) estime que ces feux de brousse tardifs représentent 63% des surfaces brûlées. De plus, certains récolteurs de miel mettent le feu à des centaines d’hectares pour quelques kilos de miel. Parfois, il est difficile d’éteindre ces feux en raison du manque d’eau et de la disponibilité limitée des pompiers dans les zones rurales.
Bien que les feux de brousse soient interdits par la loi, les villageois résistent contre cette loi, et la brousse continue de brûler, ce qui rend le travail des services des eaux et forêts difficile. Face aux défis du réchauffement climatique, la lutte contre les feux de brousse doit être une priorité. Alors que la question de l’agriculture est sur la table, le ministère de l’Environnement doit tout faire pour que la loi contre les feux de brousse soit respectée.